Comment Meta espère rivaliser avec le Twitter d'Elon Musk

Dans l’ombre, Meta a mis au point une alternative à Twitter : Threads. Greffée à Instagram, la plate-forme doit permettre aux internautes de publier de courts textes, similaires à des tweets, et de les partager avec leurs abonnés. Le géant californien présente d’ailleurs ce nouveau réseau social comme un « Instagram pour vos pensées ». D’après les informations glanées par The Verge, Threads sera lancé autour de la mi-juillet 2023. Pour le moment, on ignore si la plate-forme sera accessible dans le monde entier dès son lancement.

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Meta s’attend à un succès

Pour faire la promotion de Threads, Meta va fort logiquement se tourner vers Instagram. Par le biais de l’application, qui compte plus de deux milliards d’utilisateurs actifs, le groupe de Menlo Park va agressivement mettre en avant son alternative à Twitter. Cette approche devrait permettre à Threads de gagner rapidement en popularité. Meta espère d’ailleurs que la plate-forme séduise « des dizaines de millions d’internautes » en seulement quelques mois.

Afin de préparer le lancement, Meta est entré en contact avec une série de célébrités, dont l’identité est encore inconnue à ce stade. Toujours selon The Verge, le groupe n’hésite pas à présenter Threads comme un Twitter avec une bien meilleure gestion. Apparemment, Meta positionne le réseau social comme une alternative plus responsable à la plate-forme d’Elon Musk.

Surfer sur le chaos provoqué par Elon Musk

L’entreprise fait référence au rachat musclé de Twitter, survenu l’automne dernier. Après avoir tergiversé, le milliardaire a en effet pris le contrôle complet du réseau social. Il a rapidement imposé ses marques, en licenciant plus de la moitié des salariés, en assouplissant la modération… et en prenant une foule d’autres décisions controversées. Elon Musk a notamment décidé de débloquer le compte de Donald Trump, exclu à la suite des émeutes au Capitole en 2021. Plus récemment, il a annoncé des sanctions contre les internautes qui utilisent les mots « cis » ou « cisgenre ». Notez également que l’entrepreneur a fait sortir Twitter du code de l’UE contre la désinformation. Fidèle à lui-même, il s’est aussi fait remarquer par une pléthore de déclarations chocs sur son compte Twitter.

Ces décisions ont évidemment provoqué une levée de boucliers. De nombreux internautes sont fermement opposés au virage opéré par Elon Musk sur Twitter, estimant que la plate-forme penche désormais dangereusement vers la droite dure. C’est pourquoi plusieurs alternatives à la plate-forme ont rencontré une vague de nouveaux abonnés, comme Mastodon, un réseau social décentralisé. Pour asseoir Threads, Meta prévoit visiblement de surfer sur la vague de désamour provoquée par Elon Musk, bien que le milliardaire ait décidé de céder sa place de PDG à Linda Yaccarino pour apaiser les esprits. Meta présente par ailleurs Threads comme une plate-forme décentralisée.

Quoi qu’il en soit, Elon Musk n’apprécie pas du tout l’incursion de Meta sur son territoire. Sur Twitter, il s’est moqué du projet à plusieurs reprises. Le patron de Tesla a même fini par provoquer en duel Mark Zuckerberg, le PDG et fondateur de Meta. Les deux hommes ont accepté de s’affronter sur le ring.