Quel était vraiment l’objectif d’Elon Musk en rachetant Twitter, se demande le Washington Post ce mercredi 24 mai ? La plateforme de micro-blogging est en passe de devenir un haut lieu de la droite conservatrice américaine, estime le quotidien américain, qui réagissait quelques heures après le message du gouverneur de Floride, Ron DeSantis. Ce dernier a expliqué mardi 23 mai qu’il annoncerait officiellement sa candidature à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024 sur Twitter.
Mieux : il s’agira d’un direct sur Twitter Spaces auquel Elon Musk participera en personne. Le fait que le milliardaire soutienne cet homme politique n’est pas surprenant. Le patron du réseau social avait déjà expliqué, l’année dernière dans un tweet, qu’il penchait en faveur du gouverneur de Floride. Mais le fait d’annoncer une candidature à l’élection présidentielle américaine de 2024 sur Twitter l’est plus.
Virage politique ou virage à droite toute ?
Elon Musk a expliqué qu’il souhaitait faire de Twitter un lieu où les partis politiques publient des contenus et font des annonces, lors d’un événement organisé par le Wall Street Journal mardi 23 mai. L’objectif est que le réseau social devienne « un endroit où toutes les voix sont entendues et où il y a le genre d’interaction dynamique que l’on ne voit nulle part ailleurs ». Il compte d’ailleurs interviewer autant des Républicains que des Démocrates, a-t-il affirmé. L’année dernière, Elon Musk avait souligné, peu de temps après avoir fait son offre de rachat, que le réseau social devait être politiquement neutre pour mériter la confiance du public, ce qui signifiait « contrarier autant l’extrême droite et l’extrême gauche ».
Mais jusqu’à présent, la droite la plus conservatrice ne semble pas avoir reçu la moindre once de contrariété. Et pour le Washington Post, les seules voix audibles seront, sur la plateforme, celles d’une droite dure, le dernier positionnement politique de l’homme d’affaires. Celui qui se déclarait comme modéré et apolitique, souhaitant « rétablir la liberté d’expression » sur Twitter, a expliqué ces derniers mois avoir soutenu les Démocrates, avant de faire volte-face et de voter pour les Républicains. Le réseau social pourrait se transformer en un poids lourd de l’écosystème de la droite conservatrice américaine, soulignent nos confrères. Car cette annonce de candidature à l’élection présidentielle s’ajoute à d’autres signes d’un virement très à droite de la plateforme et de son propriétaire. Dernier en date : Tucker Carlson, l’ancien animateur star de Fox News et figure controversée de la droite très conservatrice américaine, a expliqué qu’il allait animer une émission quotidienne sur Twitter.
À lire aussi : Elon Musk embauche une directrice pour Twitter : qu’est-ce-que ça va changer ?
Une nouvelle manne financière ?
Ces derniers mois, l’homme d’affaires n’a eu de cesse de tendre la main à cette frange de l’échiquier politique : réhabilitations de comptes, retweets de propos complotistes, fin du bannissement de Donald Trump… La plateforme pourrait même faire concurrence à Fox News, la chaîne américaine dont la ligne éditoriale la place à la toute droite du camp conservateur, en devenant un haut lieu de désinformation, taclent nos confrères.
Selon eux, le Twitter d’Elon Musk offre « une quantité infinie d’absurdités de la part des utilisateurs », sous couvert de « liberté d’expression ». L’homme d’affaires, qui a licencié près de la moitié de l’effectif de la plateforme, n’a pas fait de la modération des contenus sa priorité. Il n’y aurait même plus grand monde à ce poste, selon des témoignages de salariés ou d’anciens employés. Ce virage politique pourrait aussi avoir un impact économique : Elon Musk, toujours à la recherche de nouveaux revenus pour la plateforme désertée par les annonceurs, pourrait tirer profit de cette nouvelle audience.
Article modifié le 24 mai à 15h07 : nous avions à sa publication titré cet article sur l’intention d’Elon Musk de faire de Twitter une plate-forme d’extrême droite. Si les différences entre les échiquiers politiques américains et français, ainsi que les positions parfois très dures de la droite américaine et celles récentes d’Elon Musk pourraient nourrir cette interprétation, il s’agit toutefois bel et bien d’un abus de langage de notre part puisqu’il ne nous appartient en définitive pas de le dire. Nous avons donc corrigé cette erreur. Nos excuses à nos lecteurs. La rédaction
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Source : Washington Post
Déclarer Ron DeSantis comme extrême-droite, c’est vraiment ne rien connaitre à la politique américaine (pour ne pas dire la politique tout court).
C’est un républicain conservateur. À moins que tout ce qui ne soit pas de gauche soit automatiquement d’extrême-droite …
01net est de plus en plus décevant.
L’article du Washington post titre “Elon Musk’s right-wing media venture scores another big win”
L’aile droite se transforme en extrême droite chez 01Net
“L’objectif est que le réseau social devienne « un endroit où toutes les voix sont entendues et où il y a le genre d’interaction dynamique que l’on ne voit nulle part ailleurs »”
Blablabla, jusqu’à ce qu’il aille encore foutre son putain de nez dans les algorithmes et obliger les dév’s à favoriser tel ou tel contenu, et évidemment ceux d’extrême-droite. Sale c*n, Twitter est mort, et J Dorsey n’aurait jamais dû vendre Twitter à cette pourriture de Musk. Bien qu’il regrette la vente à ce taré de Musk, c’est trop tard, le mal est fait. Et dire que même Binance (CZ) a mis $500 000 000 sur la table pour ce rachat.
Twitter n’est plus.
M. DeSantis n’est pas d’extrême-droite mais conservateur républicain.
Confondre l’extrême-droite américaine, peut signifier deux choses : soit on ne connait rien à la politique américaine soit on a un parti-pris de (d’extrême) gauche.
1. Ron DeSantis est conservateur républicain, pas d’extrême-droite (allez vous balader dans certains rassemblements extrêmes aux USA et vous comprendrez la différence entre extrême-droite et conservateur républicain).
2. Elon Musk n’a jamais fais “volte-face” en votant d’abord démocrate puis républicain : il a déclaré voter toujours pour le parti qui n’est pas au pouvoir (cf. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/etats-unis-elon-musk-appelle-les-americains-a-voter-republicain-mardi-20221107 ).
3. Si l’on relit bien l’article du Washington Post, on parle tout le temps de la droite (right-wing) et non de l’extrême droite (far right).
Sauf, dans le dernier paragraphe où il est indiqué que selon le Washington Post, l’extrême droite ne sera pas embêtée contrairement à l’extrême-gauche.
Cet article est clairement orienté politiquement.
Félicitations à 01net pour avoir corrigé l’article suite aux commentaires !
Merci pour votre honnêteté intellectuelle très appréciable et honorable !
Bande de sales gauchistes