Les spots de publicité sur YouTube appartiendront bientôt au passé. Enfin, presque. Du moins, les formats longs voire très longs que les utilisateurs de certains pays, comme les Etats-Unis, ne peuvent pas ignorer ou annuler. Même avec certains bloqueurs de publicités.
D’après le site anglais Campaign, Google a annoncé que son service de vidéos serait expurgé de certains formats longs de publicité en 2018. Réclames que seuls les adhérents à YouTube Red, l’offre payante de la plateforme et toujours indisponible en France, n’ont pas à « subir ».
Une bonne nouvelle donc mais qui, en fait, n’aura que peu d’impact sur les utilisateurs français. En effet, jusqu’à présent, la plupart des vidéos promotionnelles de la plateforme peuvent être ignorées au bout de six secondes minimum sur la version française du service. Ce qui n’est pas du tout le cas dans bien d’autres pays.
Contenter et conserver le spectateur tout en continuant à gagner de l’argent
A l’origine, il est bon de rappeler que Google avait misé sur une absence quasi-totale de publicités sur YouTube afin d’en garantir le succès auprès des utilisateurs. Un modèle qui n’a pas duré bien longtemps car économiquement peu viable. Entre les Google Ads, les pop-ups, ou les vidéos dites « prérolls » et « postrolls » d’annonceurs en tout genre, la publicité a rapidement envahi le terrain. Presque autant que dans le poste de télévision.
Les porte-paroles de Google et YouTube prennent donc le taureau par les cornes et affirment qu’ils sont « en train d’étudier de nouveaux formats qui satisfassent tant l’annonceur que l’utilisateur ». Ainsi, les spots de 30 secondes diffusés avant la vidéo dans certains pays pourraient se voir remplacer par des modèles de 20 secondes. Toujours impossibles à passer toutefois. La possibilité de positionner de très courtes séquences promotionnelles pendant les vidéos est également envisagée.
Tous ces changements de stratégies sont, selon plusieurs analystes, à mettre en perspective avec l’arrivée des nouvelles plateformes de diffusions qui font massivement de l’ombre à YouTube. La première étant -bien sûr- Facebook qui place la vidéo au centre de sa stratégie depuis plusieurs mois et propose aux marques de promouvoir leurs produits de bien des façons, et pas uniquement en envahissant les vidéos postées sur la plateforme.
A première vue, Google semble donc disposé à perdre un peu d’argent afin de remettre l’utilisateur au centre de ses préoccupations. Néanmoins, les annonceurs ont encore une bonne dizaine de mois pour se retourner et donc, imaginer de nouveaux moyens de diffuser de la pub.
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