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Renault travaille sur des batteries sans cobalt pour faire baisser le prix de la R5 électrique

Le constructeur au losange accélère le mouvement sur la voiture électrique. Après avoir enfin diversifié sa gamme, Renault entend également innover en matière de batteries.

Renault semble enfin tourner la page de la Zoé. Le changement ne devrait pas se concentrer uniquement sur les nouveaux modèles du constructeur français, mais aussi sur la technologie qu’ils embarquent, à commencer par la batterie. Objectif de la manœuvre : réduire le coût de production des voitures électriques et faciliter leur diffusion. Ainsi, nos confrères d’Automotive News Europe, qui ont interviewé Luce de Meo, le président de Renault, expliquent que le constructeur va utiliser des batteries aux cathodes LFP (Lithium, Fer, Phosphate) en lieu et place des traditionnelles NMC (Nickel, Manganèse, Cobalt).

« Nous sommes à trois ans de [produire des voitures sur la plateforme] CMF-B EV. Mais nous voyons la possibilité d’entrer dans la plage de coûts qui nous permettrait de vendre une voiture électrique du segment B (citadine, NDLR) au même prix qu’une voiture à moteur à combustion, peut-être hybride ou hybride rechargeable, » résumé le successeur de Carlos Ghosn. 

Des batteries nettement moins chères

En dehors de l’aspect écologique, l’avantage des cathodes LFP par rapport aux NMC est d’être nettement moins chères. Ainsi, selon BloombergNEF, le coût des premières est estimé à 80$/kWh contre 102$/kWh pour les accumulateurs traditionnels. C’est l’une des raisons expliquant que la batterie compte pour 30% dans le coût de production d’un véhicule électrique et c’est évidemment un des aspects sur lesquels tous les constructeurs visent à réduire l’impact économique. Jusqu’alors, les batteries LFP, malgré bien des avantages, disposaient d’un inconvénient majeur : une densité énergétique plus faible que les modèles NMC. Les progrès réalisés ces dernières années sur ce point font des LFP une alternative envisageable aujourd’hui. Ainsi, certaines Tesla Model 3 fabriquées à Shanghai embarquent ce type de batteries.

Pour Renault, l’objectif est clair : « cela nous permettra de vendre des voitures au cœur du marché en termes de budget, disons 20 000 à 30 000 €, tout en maintenant des profits » explique de Meo. C’est justement dans cette gamme de prix que se situerait la future R5 électrique, tout comme la probable 4L, qui n’a pas encore été officialisée. Pour l’instant, le constructeur n’a pas dévoilé la capacité de la batterie de sa future compacte, mais nul doute désormais que celle-ci pourrait aussi innover en la matière.

Source : Automotive News Europe

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Dimitri Charitsis