Mitsubishi HC4900 : la promesse
Le HC4900 offre la Full HD 1080p sur un plateau. Avec son double lens shift et sa focale polyvalente, ce vidéoprojecteur est capable s’adapter à toutes les configurations de pièces. Sa luminosité (1000 lumens) et ses contrastes (7500:1) devraient, par ailleurs, lui permettre de produire des images dynamiques, en SD comme en HD. Le tout à un prix très intéressant. Voyons si le HC4900 est réellement la bonne affaire annoncée…
Mitsubishi HC4900 : la réalité
Petit frère du HC5000 dont il reprend à la fois les lignes, le carénage et les principales fonctions, le HC4900 bénéficie -et c’est une très bonne chose- d’une coque noire permettant une intégration beaucoup plus facile de l’appareil dans une salle dédiée. Ca, c’est pour le côté esthétique.
Le circuit de ventilation est ultrasilencieux. 19dB en mode lampe «bas». A peine plus, en mode normal (22 dB). On ne l’entend absolument pas et l’extraction de l’air chaud se fait sur le côté droit de l’appareil.
Un appareil flexible
L’installation, elle, ne pose aucun problème, le projecteur étant relativement tolérant grâce à la présence d’un double lens shift motorisé très pratique. Celui-ci possède toutefois beaucoup plus d’amplitude en déplacement vertical (plus ou moins 75%) qu’en déplacement horizontal (plus ou moins 5% seulement). La mise au point et le zoom sont également motorisés et permettent de rester le nez collé à l’écran pour effectuer correctement le calibrage de base.
Comme on s’y attendait, il n’y a qu’une seule entrée HDMI (v1.2). Mais l’appareil n’est pas avare en connexions et propose également une entrée DVI-D (HDCP), une entrée YUV, des entrées Vidéo et S-Vidéo, une entrée informatique D-sub 15, un port RS-323C et une sortie Trigger 12V. Difficile de faire mieux pour un produit dans cette gamme de prix !
Un iris à maîtriser
L’interface utilisateur, calée dans le coin supérieur gauche, est microscopique. Il faut vraiment avoir le nez vissé sur l’écran pour y voir clair. De nombreuses possibilités de réglages sont néanmoins offertes, notamment en ce qui concerne la température de couleurs, le contraste, la luminosité, la dynamique de l’image et l’ouverture de l’iris. Celle-ci pose d’ailleurs quelques petits problèmes. Car, en sélectionnant l’un des trois modes d’iris automatiques, les variations chromatiques et les changements d’intensité lumineuses se sont avérés beaucoup trop visibles à l’écran. Mieux vaut donc les éviter et laisser l’iris ouvert, en prenant soin toutefois de bien caler les paramètres vidéo de base. Car, d’usine, en mode « Iris ouvert », l’image n’est vraiment pas géniale.
Avec son ratio contraste de 7500 :1 et sa luminosité de 1000 lumens, le HC4900 parvient aisément à offrir une image franche et dynamique. Une peu moins percutante que celle délivrée par les HC5000 et6000, mais on n’est vraiment pas loin. La définition, elle, n’est pas mauvaise non plus, mais cela manque encore un peu de finesse. Et il ne faut que quelques instants pour s’en convaincre.
Sur des images DVD, en HDMI, la restitution est honorable, mais l’appareil ne fait pas mieux que ses petits concurrents HD Ready. On voit poindre de-ci de-là divers artefacts surtout au niveau du désentrelacement. Sur 3 m de base, cela se crève l’écran. Les contrastes montrent également leurs limites et l’appareil peine à faire ressortir des détails dans les portions sombres de l’image. Sur certaines séquences de films relativement ténébreux comme Dark Water ou The Grudge 2, on a bien du mal à déboucher les noirs sans flanquer les réglages de colorimétrie et de luminosité par terre. Délicat.
Une image percutante en HD
Sur les sources HD, évidemment, ce n’est pas du tout la même musique. L’image est mieux découpée, plus profonde, plus nette et beaucoup plus percutante. On n’atteint cependant pas tout à fait la précision et la qualité des modèles plus haut de gamme. Il manque encore quelque chose pour être pleinement satisfait. Un traitement vidéo plus pointu, un iris mieux maîtrisé, des noirs encore plus costauds, davantage de finesse dans la gestion des couleurs, etc. Et même en prenant le temps de peaufiner les options de calibrage, on n’obtient pas vraiment ce que l’on veut.
Ajoutez à cela deux détails qui ne sont pas forcément capitaux pour tous les acheteurs, mais qui ont néanmoins leur importance : primo, la HDMI n’est qu’en version 1.2, ce qui veut dire que l’appareil restera définitivement hermétique aux contenus Deep Color ; secundo, le HC4900 est incompatible avec les signaux HD 24p (convertis en HD 60p). Vous obtenez donc un petit projecteur LCD Full HD agréable à utiliser, mais dont la pérennité peut être sérieusement mise en doute.
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