Dévoilée lors du CES 2025 à Las Vegas, la nouvelle ligne d’aspirateurs-robots de Roborock n’a sans doute pas eu l’attention qu’elle méritait. La faute à un autre aspirateur de l’entreprise chinoise, le Saros Z70, qui a bluffé son monde grâce à son bras articulé et sa capacité à débarrasser les objets laissés à l’abandon sur son passage. Résultat : les Saros 10 et 10R ont eu un début de vie relativement anonyme… jusqu’à aujourd’hui.
En effet, nous testons depuis quelques semaines le Saros 10, c’est-à-dire la version munie d’une serpillère vibrante. Après une vingtaine de jours d’utilisation quotidienne, la conclusion est assez évidente : le Saros 10 est probablement le meilleur aspirateur du moment. Il n’est pas parfait, bien entendu, et souffre de quelques lacunes, mais les performances dont il fait preuve et les progrès réalisés sur certains aspects spécifiques de la navigation et du nettoyage confirment, s’il le fallait, que ces produits autrefois gadgets sont entrés dans une nouvelle phase de leur développement. Sur cet aspect et bien d’autres, le Saros 10 nous semble le plus au-dessus de la mêlée, comme en atteste notre test complet.
@01net.com Cet aspi-robot de @roborockglobal ramasse vos chaussettes sales 😱 Roborock SarosZ70 CES2025
Enfin du neuf côté design !
Comme de nombreux aspirateurs-robots, le nouveau Saros 10 est vendu avec une station de nettoyage. Mais contrairement à la majorité de ses concurrents et de ses prédécesseurs assez ternes, il innove quelque peu au niveau de son design. Plus compacte et plus ramassée, la station présente une façade brillante qui, si elle ne plaira pas à tout le monde, a au moins le mérite de casser quelque peu les codes. La contrepartie de cette compacité, ce sont malheureusement des réservoirs d’eau propre et d’eau usée plus limités en capacité, mais, comme nous le verrons par la suite, ce choix n’a que peu de conséquences sur la facilité d’utilisation du Saros 10 et son entretien.
Concernant le robot à proprement parler, les designers de Roborock n’ont pas eu autant de liberté pour exprimer leur audace. Le Saros 10 affiche un design très classique. Celui d’un aspirateur-robot tout en rondeur qui ne dénote que par sa finesse : 7,98 cm seulement, ce qui lui permet de se faufiler facilement sous les meubles et autres canapés.

Une navigation de nouvelle génération
La navigation, c’est l’un des aspects sur lesquels le Saros 10 se distingue du Saros 10R. Contrairement à son « demi-frère », le R ne se repose pas sur un télémètre laser comme notre modèle de test, mais sur un système LDS et sur un ToF 3D qui lui permet de balayer et de schématiser une pièce avec une précision accrue. Ils sont aidés d’une caméra ainsi que de capteurs latéraux qui vont aider le robot à se mouvoir avec agilité entre le mobilier classique et les obstacles qu’il pourrait rencontrer sur son chemin. À cet égard, le Saros 10R est probablement un peu meilleur que le 10 de notre essai sur la navigation ce qui n’empêche pas notre Saros 10 de s’en sortir très convenablement.
En effet, il dispose d’une finesse de réglage sur trois niveaux permettant à son propriétaire de doser son comportement à l’égard de son environnement. Concrètement, il est possible de demander à l’aspi-robot d’être très vigilant et de contourner avec délicatesse chaque obstacle ou, au contraire, de prendre un peu moins de précautions, quitte à bousculer quelques chaises et autres paires de pantoufles qu’on aurait laissé traîner.

Dans tous les cas, le Saros 10 s’exécute sans broncher, aidé dans sa tâche par son système de reconnaissance d’obstacles assez poussé. En effet, le robot compte dans sa base de données une grosse centaine d’objets qu’il est capable de reconnaître et de signaler à son utilisateur. Ce dernier peut se contenter d’une simple description ou même demander à son aspirateur de prendre un cliché de l’obstacle rencontré.
Enfin, il n’est pas possible d’évoquer la navigation sans parler de la nuisance sonore. En matière de bruit généré, le Saros 10 s’en sort là encore très bien avec un bruit de fonctionnement inférieur à 50 dB. Sa station d’accueil se fait légèrement plus entendre lors d’un cycle de nettoyage, mais celui-ci reste de courte durée et d’une nuisance acceptable.
Performances de nettoyage : au-dessus de la moyenne
Le premier constat concernant les performances de nettoyage du Saros 10 a de quoi surprendre. Sur le papier, il est tout simplement l’aspirateur-robot le plus puissant de Roborock avec une puissance de 22 000 Pa. Dans nos différents tests de nettoyage, le Saros 10 s’est avéré très efficace, récupérant la totalité des contenus versés pour le juger. Ses rares points faibles en matière de nettoyage des sols sont les mêmes que ceux de ses concurrents. Ainsi, lorsqu’on lui oppose une moquette épaisse, il s’avère moins efficace sur les bords de celle-ci.

Finalement, les limites les plus sensibles en matière de nettoyage sont celles liées au form factor du Saros 10. Pour le dire autrement, avec sa forme ronde, il lui est difficile de laver efficacement dans les coins, malgré une brosse rotative disposant d’une certaine liberté de mouvement. En revanche, pour ce qui est de l’aspiration simple, sa petite brosse est bien plus efficace et parvient à aller chercher les petites poussières nichées dans les recoins.

Au final, le bilan en nettoyage est plus que satisfaisant, et même si le Saros 10 n’est pas le plus puissant de sa catégorie, il est l’un des plus efficaces.
L’une des applications les plus complètes du marché
Comme ses prédécesseurs, le Saros 10 peut bien sûr être commandé manuellement, mais c’est le plus souvent l’application mobile qui servira d’interface. C’est l’une des plus complètes du marché et sans doute celle qui offre le plus de personnalisation à l’utilisateur. Nous ne rentrerons pas dans le détail de tous les réglages possibles, ils sont bien trop nombreux, mais disons que Roborock permet à la fois une gestion fine de chaque session de nettoyage (délimitation des zones, intensité de l’aspiration ou du lavage, nombre de passages, etc.) mais laisse aussi la possibilité de s’en remettre à son système intelligent pour ne rien avoir à gérer.

Nous avons pu tester les deux modes de fonctionnement, et même si la gestion manuelle demande un peu de temps pour choisir ses réglages, nous vous recommandons de la privilégier par rapport au « SmartPlan » de Roborock. Non pas que le système basé sur l’IA soit incompétent, mais il montre une tendance à se contenter d’un service minimum là où un utilisateur exigeant souhaiterait sans doute davantage d’efforts. Un exemple : bien qu’il détecte automatiquement la cuisine, le Saros 10 ne se contente que d’un passage simple en mode automatique, y compris lorsqu’il détecte des traces de liquide comme du jus de fruit. Certes, ce simple passage lui permet la plupart du temps d’effacer le gros de la trace, mais le robot s’avère souvent plus efficace lorsqu’on lui demande de passer systématiquement une seconde fois dans les pièces les plus sensibles.
Entretien : un modèle du genre
Dans ce paragraphe dédié à l’entretien, nous parlerons essentiellement de la base d’accueil. Et pour cause c’est elle qui est censée assurer l’entretien de l’aspirateur. La promesse de Roborock, c’est justement de n’avoir à intervenir sur le robot que de manière très ponctuelle. En ce sens, les performances du Saros 10 sont excellentes. Dans les faits, nous n’avons pas eu le besoin de retourner le robot autrement que pour constater la propreté de ses brosses rotatives ou l’absence de cheveux amassés sur le côté de brosse.

En effet, sur ces deux points, le Saros 10 est exemplaire. Concernant la propreté de manière générale, la station d’accueil fait un excellent travail de nettoyage grâce à un cycle d’entretien optimisé qui comprend l’aspiration des poussières, mais aussi le séchage à 80 °C des deux brosses. Quant aux cheveux et aux poils d’animaux, le némésis des aspirateurs-robots, Roborock semble avoir trouvé une solution très efficace. Sa nouvelle brosse appelée « DuoDivide » est en réalité constituée de deux rouleaux parallèles qui ne tournent pas à la même vitesse, ce qui permet de rediriger les poils et cheveux directement dans le bac à poussières. Ce système anti-enchevêtrement s’avère très efficace. Sur ce point, Roborock arrive au même niveau de résultats qu’un Dreame X50 Ultra Complete, qui nous avait bluffé lors de son test.
De manière plus générale, c’est l’un des aspects sur lesquels les aspirateurs robots ont le plus progressé ces dernières années, ce qui réduit considérablement les besoins d’entretien.
Enfin, pour ce qui est de ses réservoirs plutôt limités, ils ne nous ont pas causé de soucis particuliers. Le remplissage et le vidage dépendent bien sûr de la fréquence d’utilisation de l’aspirateur-robot, mais, dans l’ensemble, le Saros 10R semble avoir une consommation maîtrisée de ses ressources, ce qui limite là aussi l’entretien.
Autonomie et recharge : il a de la marge
Le bilan est également très satisfaisant du côté de l’autonomie de l’aspirateur. Dans notre cas d’usage classique, un passage sur une surface de 50 m² environ n’entame que 35 % de la batterie. Bien sûr, lorsqu’on lui demande une attention accrue sur certaines zones, un double passage ou une plus grande intensité de passage dans la cuisine, par exemple, ce total fond considérablement, mais dans tous les cas la batterie du Saros 10 ne nous a jamais paru limitée et l’aspi-robot de Roborock sait gérer sa pile intelligemment avec des passages réguliers par sa station d’accueil lorsque c’est nécessaire.
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