L’Internet chinois a été touché dimanche 25 août 2013 par l’attaque informatique « la plus importante qu’il ait jamais connue », qui a fortement perturbé l’accès aux sites hébergés dans le pays, a indiqué une agence semi-gouvernementale, dont certains sites importants comme celui de la Banque de Chine, Weibo (le Twitter chinois) ou encore Amazon.cn.
Les sites dont l’adresse possède l’extension .cn ont été visés par une attaque de déni de service (DDoS) pendant plusieurs heures, a précisé dans un communiqué le Centre chinois d’information sur les réseaux Internet (CNNIC). Une seconde attaque DDoS quelques heures plus tard a gagné en intensité. « Certains sites ont vu leur nombre de visiteurs ralentir ou s’interrompre », a précisé le CNNIC.
La source de ce type d’attaque est particulièrement difficile à identifier. L’attaquant utilise en effet des milliers d’ordinateurs « zombies », infectés par un virus qui permet d’en prendre le contrôle à distance afin de participer à une attaque coordonnée.
Un acte de protestation ?
Interrogé par le Wall Street Journal, Matthew Prince, directeur exécutif de CloudFlare, une compagnie de performance Web et sécurité de l’entreprise, indique qu’une baisse de 32 % du trafic (par rapport à la veille) sur des centaines de domaine chinois du réseau a été enregistrée.
Washington a dénoncé à de multiples reprises des attaques informatiques venant de Chine et visant des sites Web d’organisations gouvernementales américaines. En mars 2013, le président Barack Obama a directement mis en cause les autorités chinoises pour ces actions. De son côté Pékin s’est toujours défendu, arguant que la Chine elle-même était victime d’attaques informatiques.
Mais pour certains observateurs, cette attaque pourrait aussi être un acte de protestation contre la censure locale alors que l’actualité chinoise est secouée par le procès du politicien déchu Bo Xilai.
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