Binance, la plate-forme d’échange de cryptomonnaies numéro un du marché, enchaîne les revers en ce début d’année. Dès février, l’exchange a été obligé de faire une croix sur le BUSD, son stablecoin, à la suite d’une offensive de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Le régulateur financier a sommé la société Paxos, partenaire de Binance, de cesser l’émission de la cryptomonnaie.
Peu après, la Commodity Futures and Trading Commission (CFTC), l’agence fédérale chargée de la régulation des bourses de commerce américaine, a déposé une plainte contre la plate-forme et son fondateur, Changpeng Zhao. L’agence accuse Binance d’avoir sciemment contourné la loi pour « maximiser ses profits ». La plainte, richement documentée, dresse un sombre portrait des pratiques du géant des cryptomonnaies.
Plus récemment, le groupe a également perdu une importante licence en Australie. Suite à une décision de l’Australian Securities and Investments Commission (ASIC), l’organisme qui réglemente les sociétés, Binance n’est plus autorisé à proposer des produits dérivés, très appréciés des traders, aux Australiens. Les clients concernés doivent clôturer leurs positions dès le 21 avril.
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Une baisse 16 % de parts de marché
Ces assauts consécutifs ont fait souffler un vent de panique parmi les utilisateurs de Binance. Peu après la plainte de la CFTC, 169 millions de dollars ont d’ailleurs disparu de la plate-forme en l’espace de quelques heures. C’est la troisième vague de retraits essuyée par Binance depuis l’automne. Assis sur une colossale réserve d’argent (plus de 63 milliards de dollars), Binance n’a eu aucun mal à honorer tous les retraits.
D’après une analyse publiée par Kaiko, ces péripéties ont fini par coûter cher à la plate-forme. Au cours des deux dernières semaines, Binance a perdu 16 % des parts de marché, en matière de volume de transactions, dans le monde. Malgré la baisse, l’exchange reste la principale plate-forme du secteur, avec toujours 54 % des parts. Sans surprise, Binance a profité de l’effondrement brutal de FTX pour consolider sa position de numéro un au cours de l’hiver. Pour l’heure, aucun challenger n’est en mesure de menacer la position de Binance.
La répression contre la crypto
Malheureusement pour Changpeng Zhao, « la répression réglementaire », qui s’est durcie à la suite de la faillite de FTX, a ensuite insufflé « une dynamique incertaine » sur les principaux exchanges. Pour protéger les consommateurs, de nombreux organismes de régulation, aux États-Unis et dans le reste du monde, ont multiplié les initiatives contre les géants du secteur.
« Les bourses mondiales sont de plus en plus ciblées par les régulateurs, le marché américain est particulièrement fragile en ce moment, avec une pression croissante parmi les plates-formes restantes », expliquent les analystes de Kaiko.
Coinbase et Kraken, deux doyens de l’écosystème, ont en d’ailleurs fait les frais. Si Coinbase a uniquement écopé d’un avertissement, Kraken a été obligé de suspendre une partie de ses activités sur le sol américain. Citons aussi la décision de Bittrex, qui a préféré quitter les États-Unis à cause d’une réglementation jugée bien trop floue.
Fin du trading sans frais
En parallèle de l’offensive des régulateurs, Binance a choisi de mettre un terme à son service de trading sans frais pour 13 paires de bitcoin dans le courant de la fin du mois de mars. Ce service, introduit l’été dernier, avait permis à l’exchange d’asseoir sa domination sur le marché des cryptomonnaies, avance Kaiko.
Le retour des frais sur de nombreuses paires populaires aurait participé à l’érosion récente des volumes de transactions, au profit des autres plates-formes de trading de l’industrie. C’est la raison principale qui explique la baisse des parts de marché de Binance, selon Kaiko. Les attaques des régulateurs, et « des appréhensions autour d’un procès », n’ont pas vraiment entamé l’enthousiasme des investisseurs, revigorés par un Bitcoin aux portes des 30 000 dollars.
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Source : Kaiko
Les régulateurs sont bien décidés à faire la chasse et privilégier leur monnaie FIAT, les banques centrales, etc. Les cryptomonnaies et leur succès leur font peur, et ils préservent leurs intérêts coûte que coûte. Ils se servent de leur domination réglementaire pour porter un coup fatal aux cryptos et s’en débarrasser. Toutes ces organisations étatiques sont des “criminels” en col blanc.
N’utiliser pas la plateforme binance. Je ne suis plus capable de récupérer mon argent. Je fait des plaintes et personne ne me réponds et cela depuis des mois. Des vrai voleurs.