Les fidèles de Samsung le savent, la marque coréenne décline chaque année ses smartphones haut de gamme en deux éditions. La première, réservée aux Etats-Unis, dispose du dernier Soc Snapdragon de Qualcomm. La seconde, que l’on trouve en Europe ou en Asie, embarque un processeur Exynos, développé en interne par Samsung.
Le problème, c’est que les performances sont souvent très différentes entre les deux versions. L’an passé par exemple, le Galaxy S9 européen était bien moins puissant que le Galaxy S9 américain ou que n’importe quel autre smartphone équipé du Snapdragon 845. Le phénomène se reproduit-il cette année ? Le laboratoire de 01net.com a passé à l’épreuve des benchs les trois Galaxy S10 et vous propose ces premiers résultats avant la publication du test complet dans quelques jours.
Moins puissant que l’iPhone XS et le Xiaomi Mi 9
Premier test réalisé par notre laboratoire, l’inévitable outil de benchmark AnTuTu 7. Nos trois Galaxy S10 sont armés de la puce Exynos 9820, gravée en 8 nm et non pas en 7 nm comme l’A12 Bionic d’Apple, le Snapdragon 855 ou le Kirin 980 de Huawei. Ce processeur embarque deux coeurs Samsung ultra puissants associés à deux cœurs de moyenne performance (Cortex A75) pour les tâches les plus gourmandes en ressources ainsi que quatre cœurs économes en énergie (Cortex A55).
Le résultat est sans appel, les Galaxy S10 (score global : 332838) sont, selon Antutu, moins puissants que l’iPhone XS (363525) ou que le Xiaomi Mi 9 (371956), premier smartphone du marché à embraquer un Snapdragon 855. On remarque néanmoins, une fois encore, que Samsung surpasse Huawei et son Mate 20 Pro (272369).
Constat intéressant, on remarque que c’est essentiellement sur le CPU que Samsung cède le pas à ses concurrents. Pour ce qui concerne le chipset graphique (GPU) de l’Exynos 9820 (Mali-G76) -en termes de performances 3D donc-, il offre des performances d’un niveau similaire à celui des Snapdragon 855 et Apple A12 Bionic.
Concrètement, cela change-t-il quelque chose pour l’utilisateur ? Dans tous les cas, le Galaxy S10 est un monstre de puissance. Nos premiers tests du smartphone le confirment. Les animations sont fluides, les jeux les plus sophistiqués s’exécutent à la perfection et tout s’ouvre rapidement (menus, applis, etc). Un modèle de réactivité. Rappelons que les benchmarks ne délivrent que des résultats bruts et que rien ne vaut le ressenti de l’utilisateur. Et dans ce dernier cas, Samsung cartonne.
Un chipset graphique de haut vol confirmé
Second test réalisé par notre laboratoire, avec l’outil GFXBench. Ce logiciel simule l’apparition d’un T-Rex en 1080p. Sur le Galaxy S10, son déplacement se fait à 169 images par seconde. Sur le S10+, on passe même à 170 images par seconde tandis que le S10e s’avère le plus performant avec 171 images par seconde. On constate une nouvelle fois que le chipset graphique de l’Exynos 9820 est à la hauteur de l’Adreno 640 du Snapdragon 855. Le Xiaomi Mi 9 qui en est équipé ne va pas au-delà des 168 images par secondes.
En comparaison, les S9 et S9+ se limitaient à 145 ips. Seul l’iPhone XS fait mieux (228 ips) tandis que le Mate 20 Pro est largement en dessous (116 ips).
Pour conclure, nous dirons que les Galaxy S10 européens bénéficient, une nouvelle fois, d’un processeur moins puissant que les modèles américains… mais qui conférera peut-être une meilleure endurance à ces mobiles. A vérifier lors de nos prochains tests.
Quoi qu’il en soit, les nouveaux fleurons de Samsung sont extrêmement agréables à utiliser et les usages offerts par les deux éditions -américaine et européenne- restent les mêmes.
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