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Galaxy S10 : on a testé son capteur d’empreintes ultrasonique, aussi innovant… que capricieux

Créé par Qualcomm, le « 3D Sonic Sensor » est le premier capteur d’empreintes à ultrasons au monde. Grâce à cette technologie, le Galaxy S10 est censé se déverrouiller plus vite tout en limitant les risques de piratage. Nous l’avons testé. 

Sur le papier, le capteur d’empreintes à ultrasons de Qualcomm a tout pour plaire. Présenté pour la première fois en 2015, il est le premier au monde à bénéficier d’une certification FIDO, supposée le rendre le plus fiable du marché selon la firme de San Diego, loin devant les capteurs capacitifs (les plus classiques, ceux qu’on trouve souvent au dos des smartphones).
En dehors de cet aspect sécuritaire, ce capteur d’empreintes de dernière génération est aussi censé être plus rapide que les récents capteurs optiques de la concurrence. Moins de 200 ms sont nécessaires pour une identification. Il serait capable par ailleurs de fonctionner écran éteint et serait, pour la première fois, fonctionnel même avec des doigts mouillés. Autrement dit, il représente un bon technologique considérable.

Le problème des affirmations « sur le papier », c’est qu’elles ne se vérifient pas toujours en pratique. Nous avons essayé le « 3D Sonic Sensor » sur un Galaxy S10 pendant plusieurs jours. La promesse est-elle tenue ?

Terriblement capricieux

Un mystère. Voilà qui décrit bien le capteur ultrasonique du Galaxy S10. Parfois extrêmement efficace (il fonctionne du premier coup en une fraction de seconde), il se révèle trop souvent instable. « Appuyez plus longuement sur le capteur », « Aucune correspondance »… Deux phrases auxquelles le propriétaire d’un Galaxy S10 devra s’habituer. On réessaye 3 ou 4 fois et, enfin, il finit par se déverrouiller. On ne sait pas pourquoi.

Pour déverrouiller un S10, sachez qu’il ne faut pas laisser son doigt trop longtemps sur le capteur sous l’écran. Contrairement aux systèmes de type optique, les dispositifs ultrasoniques n’ont pas besoin d’une pression appuyée d’une seconde ou deux et n’émettent aucune lumière. En retirant son doigt très rapidement, on améliore drastiquement les chances d’une authentification rapide même si, dans les faits… l’échec reste possible. Notons qu’une fois le doigt reconnu, il faut, en revanche, attendre parfois jusqu’à une à deux secondes pour voir l’écran d’accueil s’afficher. Le traitement est donc assez lent.

Comment expliquer un tel problème ? À l’heure actuelle, nous le suspectons d’être en grande partie lié au logiciel. La dernière mise à jour du S10 a considérablement amélioré l’expérience (les échecs sont plus rares) mais n’a pas encore tout corrigé. On espère désormais que Samsung réussira à solutionner entièrement ces lenteurs. Petite précision, nous avons évidemment tenté de réenregistrer notre empreinte une dizaine de fois, sur quatre S10 et S10+ différents. Le problème se manifeste surtout sur les pouces, les index semblent moins impactés.  

Un tout petit emplacement

Dans les prochaines années, Qualcomm se dit en mesure de faire des capteurs ultrasoniques qui seront efficaces sur l’intégralité de l’écran. Sous la dalle du Galaxy S10, l’emplacement dédié à la reconnaissance du doigt ne mesure que deux petits centimètres, ce qui réduit les chances de l’utilisateur de parvenir à ses fins du premier coup. Cet emplacement n’est de plus suffisamment pas balisé, on a donc tendance à poser son doigt à l’aveugle… et donc à parfois rater son coup.  

01net.com – Quand on éclaire très fort l’écran éteint, on peut voir le capteur. Il est rectangulaire, penche un peu vers la gauche et n’est pas très haut.

Pour autant, il est peu probable que tous ces échecs successifs soient causés par la petite taille du capteur. Nous avons bien l’impression que la technologie de Qualcomm n’est pas encore totalement finalisée. Samsung a peut-être voulu l’intégrer trop rapidement. Une génération trop tôt ?

Impressionnant sous l’eau

Enfin, quid de l’ultime promesse du capteur ultrasonique, l’étanchéité ? Ici, c’est un sans-faute. Le Galaxy S10 vous reconnaît aussi bien avec les doigts mouillés que secs, même s’il lui arrive de vous demander de recommencer. Après avoir passé la main sous l’eau, sous la pluie ou même sous la douche (oui, on aime torturer nos smartphones), ça fonctionne. Peut-être la prouesse la plus intéressante du capteur ultrasonique qui surpasse, de ce point de vue, les capteurs capacitifs et optiques.

Pour conclure, comme vous l’avez certainement compris, nous sommes un peu déçus par le capteur d’empreintes ultrasonique du Galaxy S10. Souvent plus efficace que les autres capteurs d’empreintes sous l’écran des concurrents (à technologie optique), il est encore beaucoup trop instable pour nous satisfaire entièrement. Espérons que le problème soit d’ordre logiciel et que les propriétaires du dernier fleuron de Samsung n’aient pas à supporter ce défaut trop longtemps. C’est d’autant plus regrettable que, comme notre test complet vous le révélera bientôt, le Galaxy S10 affiche par ailleurs de nombreux atouts. 

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