En 2008, Panasonic inventait le genre « hybride » avec son G1 et ce, face au plus grand scepticisme du monde de la photo, souvent conservateur et attaché aux marques dites
« légitimes ».
Quatre ans plus tard, on se rend bien compte que Panasonic avait raison quant à l’évolution du format des appareils, et tant pis s’il n’est pas le leader du marché. Toujours considéré comme un outsider, le géant japonais apporte enfin à sa gamme un appareil semi-professionnel voire professionnel : le GH3. Et comme son aïeul le GH2, c’est une bombe en vidéo…
La vidéo en tête
Si le GH3 est à même d’enregistrer en AVCHD, il est aussi le seul appareil du genre à délivrer des fichiers .mov de 72 Mbits codés en format All-I, un type de compression vidéo où chaque image est enregistrée indépendamment des autres. Si ce genre de fichier prend plus de place sur la carte mémoire et les disques durs, il nécessite des PC moins puissants que le format AVCHD – qui doit recomposer des trames – et offre une qualité d’image sans égale. Un régal pour les cameramen et autres métiers de l’image animée ! Et ce d’autant plus que Panasonic a travaillé sur l’évacuation de la chaleur du boîtier, une problématique importante pour les appareils à grands capteurs.
Taillé pour la route
Il serait réducteur de cantonner le GH3 à la vidéo puisque l’appareil est aussi taillé pour tous les terrains. Contrairement au GH1 et au GH2, le corps du GH3 n’est pas en plastique, mais en alliage de magnésium comme les reflex semi-pros et pros. Robuste, plus sérieux en main, le GH3 est aussi tropicalisé (anti-ruissellement et anti-poussières) grâce à des joints d’étanchéité. A cette robustesse s’ajoute celle des deux nouvelles optiques de référence – le 12-35 mm F2.8 (éq. 24-70 mm) et 35-100 mm F2.8 (éq. 70-200 mm) – deux zooms haut de gamme qui bénéficient du même niveau de finition.
Le capteur, un collimateur géant
Avec ses 16 mpix, on pourrait croire que ce capteur Live MOS au format 4/3 (monture Micro 4/3) est le même que celui du GH2. Il n’en est rien : outre le nouveau processeur d’image, Panasonic a aussi complètement repensé le capteur. Du côté de la vitesse de mise au point d’une part : capturant 240 images par seconde, il promet d’être une vraie bombe de l’autofocus et c’est bien le sentiment que nous avons eu en prenant en main un prototype. Viennent ensuite les hautes sensibilités : l’appareil monte à 12 800 ISO en mode natif et pousse jusqu’à 25 600 en mode étendu et se rapproche ainsi des reflex… sur le papier tout du moins.
Equipement ultra complet
Difficile de trouver des carrences à ce GH3 ! Outre les prises micro et casque pour le contrôle du son en vidéo, le GH3 embarque le Wi-Fi pour le pilotage à distance depuis un smartphone, une prise synchro flash pour les éclairages studio, un viseur électronique Oled, un superbe écran Oled, lui aussi, à la fois tactile et orientable, un intervalomètre pour faciliter les timelapses, etc. Bref, il ne lui manque rien.
Le GH3 arrivera en novembre 2012 dans les magasins sous trois kits :
– Nu à 1 200 €
– Equipé du 14-140 mm F4 à 1 800 €
– Equipé du nouveau Lumix G Vario X 12-35mm F/2.8 (éq. 24-70 mm) à 2 200 €
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