Après un M8 pas très convaincant, un M9 plein format séduisant et offrant une excellente qualité d’image mais entaché de quelques défauts (faible batterie, écran à la définition trop faible, lenteurs d’écriture), Leica met à jour sa gamme phare d’appareils photo en lançant le Leica M. Le constructeur allemand efface ainsi le numéro de version de son produit pour lui donner un cachet intemporel, à la manière d’Apple ou des constructeurs automobiles.
Un Leica M plus moderne
Avec son capteur 24 mégapixels conçu pour l’occasion, avec un écran 921 000 points, avec la visée par l’écran avec peaking (assistance visuelle de mise au point) et avec la présence de la vidéo et d’un module GPS externe, Leica, marque plutôt conservatrice, a enfin sauté le pas du numérique et embrassé les technologies les plus utiles à son public.
L’écran va enfin permettre d’apprécier la qualité des images, la batterie devrait tenir une vraie journée de shooting. La visée par l’écran peut être un vrai plus, non seulement pour la vidéo, anecdotique mais appréciable sur un boîtier qui reste à mise au point manuelle, mais surtout pour photographier avec l’appareil posé sur une table.
Caractère intemporel
Plus moderne, le Leica M ne renie cependant pas ses origines : le viseur est télémétrique, la monture est toujours M, le boîtier a peu ou prou la même forme que le M9 même si un léger repose pouce apparait sur la face arrière droite de l’appareil. On change toujours la batterie et la carte mémoire en dévissant une plaque sous l’appareil. La qualité de fabrication est toujours aussi soignée et les boutons en plastique autour de l’écran sont enfin d’une qualité à la mesure d’un appareil qui est désormais… un peu lourd : ses 680 g le placent désormais à égalité avec les reflex plein format.
Accessoires
Outre une bague d’adaptation pour monter les optiques en monture R des reflex argentiques Leica ou le viseur électronique externe pour une visée 100 % numérique, nous apprécions le tout nouveau grip électronique. Un grip qui facilite la préhension de l’appareil avec son anneau de caoutchouc et qui intègre une prise USB, une prise de synchro flash, une prise d’alimentation continue et surtout un GPS. Bref, tout ce dont on a besoin pour shooter en Leica numérique au XXIe siècle.
100 % européen
Admettons de suite que dans notre monde globalisé, il est évident que certaines pièces du nouveau Leica M viennent du Japon ou d’ailleurs. Mais il est assez juste de dire que le Leica M est un appareil européen. Jugez plutôt : le capteur est développé en Belgique par CMOSIS et fabriqué en France (STMicroelectronics), les éléments électroniques sont assemblés au Portugal et le développement de l’appareil, la conception du processeur et l’assemblage final sont tous réalisés en Allemagne. Dans un monde de la photo dominé par le Japon et où la Corée peine à se faire une place, la présence d’un acteur européen est appréciable et ce, indépendamment du regard que l’on puisse poser sur lui – Leica est une marque qui laisse rarement indifférent.
Ce nouveau Leica M ne fait pas tout à fait disparaître le Leica M9 puisque celui-ci se transforme en Leica M-E. Un Leica M9 un peu allégé puisqu’il perd le levier de sélecteur de cadre et quelques prises mais la base technique reste à 100 % celle du M9.
Le Leica M sera disponible sur commande dès le mois de janvier 2013 au prix de 6 200 euros, un prix élevé mais que Leica a su contenir par rapport au prix de la génération précédente et surtout compte tenu des coûts de production élevés en Europe.
Le Leica M-E s’affichera lui à 4 800 euros soit 700 euros de moins que le M9.
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