Petit séisme dans le monde des navigateurs. La société norvégienne Opera, qui édite le navigateur éponyme, vient d’annoncer qu’elle abandonnait son moteur de rendu maison (Presto) au profit de WebKit. Ce dernier élargit donc sa dominance dans le marché des navigateurs web, vu qu’il était déjà utilisé, entre autres, par les navigateurs Apple Safari et Google Chrome. Avec Opera, la part de marché mondial de WebKit au niveau des browsers augmente de quelques points, atteignant désormais 46 % (d’après les chiffres de Statcounter), voire même 47,1 % (selon les chiffres de W3Counter).
Opera Software justifie cette décision par le fait que le développement de son propre moteur de rendu n’était plus rentable. « Même si Opera est actuellement le principal navigateur mobile, les développeurs web font leur conception sous WebKit », peut-on lire sur un blog de la société. Aussi, le passage à WebKit permettra non seulement « de libérer des ressources en ingénierie » mais aussi « de donner la possibilité de faire plus d’innovation plutôt que d’essayer de s’adapter constamment au web ».
Vers une monoculture technologique
La dominance de la technologie WebKit fait débat dans le monde des navigateurs. Les pro-WebKit estiment que c’est une bonne chose, car WebKit est, au fond, une bonne technologie et en plus elle n’est pas propriétaire car open source. Les anti-WebKit, au contraire, pensent que la dominance de WebKit crée une « monoculture » au niveau des navigateurs qui va exclure, petit à petit, toutes les autres technologies, par facilité. WebKit deviendra alors un standard de fait, un monopole mondial. Comme cela fût le cas naguère avec Internet Explorer. Ce qui limite l’innovation et augmente les risque de sécurité.
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