Twitter est désormais devenu l’organe officiel de communication de Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload, le site de téléchargement fermé il y a huit mois par le FBI. De micromessage en micromessage, celui qui est devenu la bête noire du web provoque les autorités en annonçant son retour ou plutôt celui de Megaupload.
Dans un tweet envoyé le week-end dernier depuis sa résidence néo-zélandaise où il attend son extradition vers les Etats-Unis, il promet de relancer avant la fin de l’année 2012 son site de partage : « Je sais ce que vous attendez tous. Ça arrive. Cette année. C’est juré. Plus gros. Plus rapide. Mieux. 100 % sûr et impossible à stopper. » Il ne donne pas de détail quant à la faisabilité et le doute est de mise. Sa stratégie consiste à attaquer les autorités américaines et en premier, leur chef suprême, Barak Obama, qu’il accuse dans une vidéo au style inspiré des Anonymous de réprimer la liberté sur Internet.
Megabox, l’anti-iTunes
Le deuxième axe de son come-back repose sur Megabox qu’il présente comme un anti-iTunes. Prévue pour être lancée en 2012, cette plate-forme est présentée comme un outil au service des artistes qui pourront vendre leurs œuvres sans passer par les majors. Ils devraient ainsi, « garder 90 % des bénéfices » au lieu d’en faire profiter des multinationales de la musique. Il y a quelques semaines, Kim Dotcom s’est même permis un clin d’œil à la France en tweetant dans la langue de Molière : « Salut la France, l’Hadopi va mourir. MEGA va revenir. »
Kim Dotcom pourra-t-il tenir ses promesses ? On peut en douter. Il ne peut quitter le territoire néo-zélandais tant que la procédure d’extradition vers les Etats-Unis n’est pas réglée. Le sera-t-elle ? Pas sûr, car le procès a été repoussé à mars 2013 depuis que la perquisition et la saisie ont été jugées illégales. En attendant, Kim Schmitz, son véritable nom, passe son temps sur son site et son compte Twitter. Le temps de recouvrer ses biens et ses comptes bancaires.
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