Si les grandes manœuvres autour de la mise en œuvre de la législation européenne sur les marchés numériques (DMA) ont déjà débuté, côté utilisateurs les premiers changements devraient être visibles à partir du mois de mars. Le texte prévoit en effet une batterie de fonctionnalités auxquelles les contrôleurs d’accès (les fameux « gatekeepers ») ne pourront pas se soustraire… du moins si ces derniers ne cherchent pas à repousser l’application de ces dispositifs, ce qui est toujours possible.
Des éditeurs prêts à croiser le fer avec l’App Store
Si tout va bien, et c’est un grand « si », à partir du printemps prochain les utilisateurs d’iPhone devraient être en mesure de télécharger et d’installer des applications depuis internet ou des boutiques alternatives à l’App Store — autrement dit, pratiquer ce qu’on appelle le sideloading. Comme c’est le cas d’ailleurs depuis toujours sur Mac, sur PC et, dans une moindre mesure, sur Android.
Le mot est souvent galvaudé, mais pour Apple il s’agit là d’une véritable révolution au sens premier du terme. Le constructeur tient en effet mordicus à conserver la mainmise sur la distribution d’applications, ce qui lui permet en retour de toucher une commission sur les ventes.
Lire aussi Pourquoi et comment Apple va être contraint de tout changer dans iOS 17
En attendant la mise en place effective du DMA, la concurrence fourbit ses armes. En mars dernier, Microsoft confirmait travailler sur un Xbox Store pour les plateformes mobiles (Android est également concerné par le DMA). D’autres acteurs, plus petits, sont aussi sur la ligne de départ. C’est le cas de Setapp, qui opère une boutique d’apps sur abonnement pour le Mac. L’éditeur ukrainien fait en effet miroiter un magasin pour iPhone, et appelle les développeurs intéressés à se signaler afin d’être parmi les premiers à intégrer cette boutique.
Setapp annonce qu’une trentaine de développeurs proposeront leurs applications par le biais de cette vitrine alternative, dont l’éditeur texte Ulysses, PDFSearch ou encore l’outil de prise de notes et de calcul Soulver. Les éditeurs y gagneront un taux de commission moins élevé : en jouant avec le système de bonus de Setapp, ils pourront conserver jusqu’à 90 % des ventes, contre 70 à 85 % avec l’App Store.
Si cette annonce a de quoi intéresser des développeurs lassés des pratiques et de la gestion parfois contestables d’Apple (changement unilatéral des règles, peu de flexibilité dans les modèles économiques, peu de communication avec les utilisateurs…), il faudra néanmoins attendre la confirmation de l’ouverture d’iOS au sideloading. Par ailleurs, Apple a été très claire au sujet de sa dîme : une vente réalisée via l’App Store ou dans une boutique alternative donnera lieu à une commission quoi qu’il en soit.
Lire aussi Tim Cook revient à la charge contre le sideloading, véritable danger pour la vie privée, selon lui
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Bonjour
Il est temps de pouvoir libérer les applications sur iPhone et d’obtenir des pièces d’origine pour les réparer .
La gestion de sauvegarde sur iPhone , vous oblige à prendre un abonnement alors que les 5Go sont suffisant . Le service après vente d’Apple n ont pas réussit à faire la sauvegarde, j’y suis arriver seul.
5go c’est très peu pour des sauvegardes photos, vidéos, appli, etc
ça serait le moment que le PROPRIÉTAIRE d’un appareil ACHETÉ bien cher puisse installé ce qu’il a envie en passant par d’autres chemins si l’app store n’a pas ce qu’il veut !
ça a toujours été possible sur Android, même si certains de ces magasins altérnatifs peuvent avoir des soucis avec la sécurité. avec un bon antivirus et pare-feu, on sait rapidement si on supprime ou pas le magasin installé !