Lors d’une conférence de presse à Mississauga, en Ontario, Justin Trudeau a dévoilé la plate-forme électorale de son parti. À cette occasion, le candidat libéral à sa propre réélection, lors des législatives du 21 octobre, a annoncé son intention de taxer les géants du Web à hauteur de 3% dès le 1er avril 2020.
372 millions d’euros de recettes dès la première année
« Il est important de veiller à ce que les entreprises canadiennes bénéficient des mêmes avantages que les géants internationaux et c’est pourquoi nous travaillons avec la communauté internationale pour proposer une approche responsable », a-t-il déclaré.
Emboîtant le pas à la France, le Canada pourrait ainsi récolter 540 millions de dollars canadiens (372 millions d’euros) dès la première année et jusqu’à 730 millions de dollars (503 millions d’euros) la quatrième année, selon le programme électoral du Parti libéral.
« Nous travaillerons à mettre œuvre les recommandations de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour nous assurer que les sociétés numériques internationales dont les produits sont consommés au Canada perçoivent et versent la même taxe de vente que les sociétés numériques canadiennes », indique le programme électoral de Justin Trudeau.
À la suite du G7 de Biarritz, la France a reconnu que ce dispositif de nature temporaire disparaîtrait dès l’entrée en vigueur d’un accord entre les pays de l’OCDE. La taxe française, d’un montant de 3%, doit toucher une trentaine de grands groupes, majoritairement américains, et rapporterait à la France 400 millions d’euros cette année, puis 450 millions en 2020 et 550 millions en 2021, selon Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie et des Finances.
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