Le secteur des NFT est plongé au cœur d’un hiver de plus en plus glacial. Le volume d’échange des jetons non-fongibles devrait tomber sous le seuil du milliard de dollars cette année, selon les estimations de DappRadar, loin, très loin des 25 milliards enregistrés en 2021 et en 2022. La folie des NFT est bel et bien terminée, mais Google va peut-être donner un coup de pouce salvateur à l’ensemble du secteur.
Google ouvre les vannes des jeux NFT
Le moteur de recherche a mis à jour les règles du Play Store pour autoriser les transactions des contenus numériques basés sur la blockchain dans les applications et les jeux de sa boutique. Les utilisateurs n’auront plus à passer par des magasins alternatifs ou par l’installation d’un fichier APK — ce qui peut poser des problèmes de sécurité — pour échanger des NFT.
« De la réinvention des jeux traditionnels avec du contenu détenu par les utilisateurs, aux récompenses NFT uniques pour augmenter la fidélité des utilisateurs, nous sommes impatients de voir fleurir des expériences créatives dans les applications ».
Cette ouverture aux NFT n’est cependant pas synonyme de far-west. Les développeurs devront respecter les consignes de Google, en particulier de transparence. Ils ne devront pas promouvoir ou « glamouriser » les gains potentiels liés au jeu ou aux activités de trading. Les applications qui ne répondent pas aux critères d’éligibilité des jeux d’argent ne peuvent pas accepter d’argent en échange d’une chance de gagner des actifs dont la valeur monétaire est inconnue, ce qui inclut les NFT et les « loot box » de NFT. En résumé, il faut impérativement que la valeur du NFT soit clairement énoncée.
Malgré les limites de bon sens imposées par Google, cela devrait permettre l’éclosion des jeux NFT sur le Play Store. Et c’est peut-être ce qu’attendait le secteur pour revenir dans la course…
Pour Sega, les jeux NFT ne sont pas très amusants
Un secteur qui a essuyé une déconvenue il y a quelques jours. Sega, qui était pourtant un des plus fervents partisans des NFT et des jeux basés sur la blockchain, a en effet laissé entendre que son implication sur ce marché allait se réduire fortement. Shuji Utsumi, le co-directeur des opérations du studio japonais, a en effet déclaré que Sega ne proposera finalement pas ses personnages et franchises les plus connues (Sonic, Yakuza…) à des éditeurs tiers pour des jeux sur blockchain. Pas question de faire plonger la valeur de ces marques iconiques en les associant à des projets qui ne donneraient pas satisfaction.
En revanche, des franchises moins populaires comme Three Kingdoms ou Virtua Fighter pourront faire l’objet d’une licence aux partenaires de Sega pour leurs jeux sur blockchain. Sega ne ferme donc pas complètement la porte à ce type de jeux, même si dans le même temps, l’entreprise met de côté ses projets de développer ses propres titres NFT, au moins pour le moment.
« L’action dans les jeux “play-to-earn” est ennuyeuse », déplore le dirigeant, « quel est l’intérêt si les jeux ne sont pas amusants ? ». Le groupe va toutefois maintenir un certain niveau d’investissement dans ce secteur : « Nous continuons de regarder si cette technologie va vraiment décoller dans cette industrie».
Ubisoft a été un autre acteur majeur du jeu vidéo à se lancer dans le grand bain des NFT, en intégrant des jetons « Digits » dans Ghost Recon Breakpoint. Une expérimentation lancée fin 2021… et qui est tombée à l’eau quatre mois plus tard.
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