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Après des débuts tonitruants, le Rabbit R1 au creux de la vague avec 5 000 utilisateurs

L’avènement de l’IA générative emballe beaucoup de start-ups et d’apprentis entrepreneurs qui y voient une nouvelle ruée vers l’or. Quitte à se planter lourdement en chemin, comme on l’a vu avec Humane avec son Ai Pin, et Rabbit avec le R1. Mais le patron de Rabbit reste confiant.

Il y a beaucoup de prétendants dans la folle course à l’IA générative, mais les élus seront bien peu nombreux. Pour Apple, Google ou encore Samsung, cette technologie reste une fonction adossée à leurs systèmes d’exploitation. Mais pour d’autres, et notamment des start-ups, l’IA est un tremplin pour imposer quelque chose de radicalement nouveau entre les mains des consommateurs.

Sortir des produits pas finis, le plus vite possible

On assiste depuis quelques mois à l’émergence de propositions pour le moins audacieuses afin d’incarner matériellement l’IA générative. Humane a tenté sa chance avec l’Ai Pin, un badge connecté qui s’est planté en beauté. Rabbit s’est aussi lancé en début d’année avec le R1, un boîtier doté d’un écran et d’une molette qui a généré pas mal d’intérêt et dépasser les 100 000 commandes.

Il s’est rapidement trouvé que le R1 avait pas mal de problèmes de sécurité et qu’au bout du compte, il s’agissait plus ou moins d’une app Android à 200 $. Sans oublier les premiers tests catastrophiques… « Les mauvaises critiques ne nous ont pas tués, n’est-ce pas ? », a pourtant affirmé le patron de Rabbit, Jesse Lyu, lors d’une rencontre organisée par Fast Company.

Le fondateur de la jeune pousse n’a pas eu peur des retours négatifs et parfois, très négatifs : le youtubeur Marques Brownlee (MKBHD) avait qualifié le R1 d’« à peine testable »… « Je suis très franc avec les critiques », a assuré Jesse Lyu. « Je regarde en fait toutes les [vidéos] sur YouTube, je vois tous les posts merdiques sur Twitter », poursuit-il. Le CEO est même un rien obsessionnel : il note dans un fichier toutes les remarques, avec l’horodatage dans les vidéos !

Le R1 a peut-être été un petit succès commercial à son lancement, mais désormais la vague est passée. L’appareil compte en effet 5 000 utilisateurs qui s’en servent activement chaque jour. Cela ne signifie pas que Rabbit a complètement lâché l’affaire, bien au contraire : l’entreprise a livré 16 mises à jour depuis le lancement.

À en croire l’entrepreneur, on n’a pas fini de voir apparaitre les produits IA plus ou moins bien fichus. Selon lui, il est en effet essentiel pour les start-ups d’accepter les imperfections si elles veulent peser sur ce marché naissant. « Si vous êtes une start-up, il faut lancer des produits vite, point final ». Ça promet (ou pas)…

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Source : Fast Company


Mickaël Bazoge
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