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Comparatif : ce que valent les vidéoprojecteurs de poche

Une petite salle de cinéma dans la poche, voilà ce que promettent les picoprojecteurs. Et voici les conseils du 01Lab pour choisir celui qui vous conviendra le mieux.

Un projecteur qui tient dans une poche et qui est capable d’afficher une image convenable de plus de 1,2 m de diagonale, cela ne relève plus de la fiction. Certains de ces picoprojecteurs sont à peine plus encombrants qu’un smartphone. Une niche en France par rapport aux modèles classiques : 3 300 exemplaires dans l’Hexagone au premier semestre 2011 (contre un peu plus 11 0000).

A l’exception notable d’Epson, les grands de l’électronique misent désormais sur les picos. Le plus bluffant : l’Optoma PK120 (6 x 2,1 x 11,6 cm pour 140 g) projette une image de 1 m sur n’importe quel support depuis un ordinateur, une console de jeu, une platine DVD… Une diagonale de l’image qui varie de 1 m à 1,50 m lorsque l’appareil est posé à 2 m du support de projection.

Autonomie et longue vie

Six appareils lisent des contenus multimédias sans connexion externe. Ils sont équipés d’une batterie, d’une puce de décodage et d’un espace de stockage, les rendant autonomes. Certains, comme l’Optoma PK120, lisent depuis une carte micro-SD.  D’autres, depuis une clé USB ou encore une petite mémoire interne (Samsung SP-H03). Et certains, comme le PicoPix 1020 de Philips, fonctionnent avec une simple prise USB !

Côté batterie, tous les picos ne se valent pas. Certains ont une autonomie suffisante pour regarder un épisode de série, mais pas un film. Ainsi, les appareils Optoma de notre comparatif ne tiennent pas plus de une heure trente éloignés d’une prise électrique, alors que l’Acer C112 fonctionne deux heures trente. Une donnée primordiale à prendre en compte.

L’autre avantage des picoprojecteurs à LED sur un appareil à lampes classiques, c’est leur longévité. Les fabricants annoncent une durée de vie de 20 000, voire 30 000 heures. Un chiffre obtenu en utilisant l’appareil 6 heures par jour sur plus de 10 ans. C’est tout à fait exceptionnel comparé aux 4 000 heures de durée de vie des lampes ordinaires.

Comme pour les vidéoprojecteurs standards, deux technologies s’opposent : le DLP et le LCOS. Le DLP (Digital Light Processing) utilise une roue chromatique et une matrice de micromiroirs. La roue chromatique, divisée en trois segments colorés (rouge, vert et bleu), fragmente le faisceau lumineux de la lampe. Les trois couleurs primaires sont renvoyées par les miroirs vers l’objectif.

Le LCOS (Liquid Crystal On Silicon), utilisé chez Philips, est une technologie réflective. La lumière ne traverse pas une roue chromatique, mais elle est réfléchie par des cristaux liquides qui filtrent les couleurs. Un prisme recombine ensuite l’image et la diffuse vers l’objectif.

Les limites de la miniaturisation

N’attendez pas d’un picoprojecteur la qualité d’image d’un modèle conventionnel. Ici, la définition dépasse rarement les 800 points par 600. De plus, la connectique vidéo est souvent minimaliste : seuls deux modèles de notre comparatif intègrent une prise HDMI, et les entrées VGA et composite ne sont souvent exploitables qu’avec un câble adaptateur.

La qualité sonore est tout aussi modeste, avec des haut-parleurs limités à 0,5 ou 1 watt. Il faudra donc passer par une sortie audio externe. Seuls cinq appareils disposent d’une prise casque. Pour avoir mieux, il faudra se tourner vers une solution plus chère, comme le miniprojecteur Vivitek Qumi. Lequel exploite un dispositif à LED plus performant. La luminosité est plus que triplée (34 cd/m2 au lieu de 8 cd/m2). L’image s’agrandit (jusqu’à 2 m de diagonale) sans trop dégrader sa qualité.

Dossier également disponible dans le numéro 701 de Micro Hebdo

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David Nogueira (photos Olivier Cadouin)