A la fin du mois de janvier, une première rumeur provenant des fournisseurs d’Apple avançait l’idée qu’un MacBook 13 pouces d’entrée de gamme pourrait être lancé dans le courant de l’année. Hier, c’était au tour de Ming-Chi Kuo, analyste bien renseigné, de prédire l’arrivée au cours du deuxième trimestre 2018 d’un MacBook Air à petit prix, moins de 1000 euros.
Ainsi donc, le géant californien garderait l’appellation Air pour reconstruire une gamme d’ordinateurs portables d’entrée de gamme largement délaissée. Pourquoi pas ?! Une chose est sûre, à l’idée de voir arriver un Mac enfin abordable pour le plus grand nombre, nous nous sommes frottés les mains et, comme un enfant avant Noël, avons dressé notre liste au Père Noël… enfin à Tim Cook.
Evidemment, nous rêvons d’une machine haut de gamme à petit prix, mais il faut savoir garder un peu les pieds sur terre. Voilà pourquoi nous avons « raison gardée » comme disent les grandes personnes en costume.
Un design inchangé ou non, mais pas inutilement fin…
On a beau le vouloir très fort, il n’est pas sûr qu’Apple repense le design de son MacBook Air, bien qu’il soit… plus que vieillissant. Une chose est certaine, petit message à l’équipe de Jonathan Ive, arrêtez de rechercher la finesse à tout prix. Cela ne nous fait plus rêver !
Tant que le poids reste raisonnable (inférieur ou égal au 1,35 Kg du modèle actuel), on aime autant avoir de la place pour des connecteurs, par exemple. Pourquoi ? Parce que le tout-Cloud n’est pas toujours la meilleure solution dans le monde réel. Parce qu’un boîtier moins fin peut aussi être synonyme de plus d’autonomie. Bref, ces dernières années la course à la finesse s’est trop souvent soldée par une perte de confort au quotidien. Alors promis, si nouveau design il y a, pas de bêtise, d’accord ?
Un écran de 2018 avec des bordures…
On adorerait enfin voir la gamme des Mac portables sauter le pas de l’écran sans bord mais il est très peu probable qu’Apple s’y mette dans un ordinateur d’entrée de gamme – même si certains pourront arguer qu’une refondation par le bas n’est pas une mauvaise idée.
En tout cas, on n’imagine pas Apple nous servir en 2018 une dalle non Retina. Après tout c’est la raison principale pour laquelle il est difficile de recommander les yeux fermés le MacBook Air actuel. On verrait donc bien une dalle Retina, avec une résolution native équivalente à celle du MacBook Pro 13 pouces, à savoir 2560×1660 pixels. En l’espèce, Apple pourrait faire des économies et distinguer sa gamme en n’intégrant pas la technologie P3, qui offre une gamme de couleurs bien plus étendues et réalistes.
Pour ceux qui auraient un doute, difficile de penser que cette dalle sera tactile, évidemment.
Un processeur à deux noms pour une machine polyvalente
La nouvelle machine serait tournée vers le grand public qui a besoin d’un bon compromis entre polyvalence (puissance, donc) et autonomie. Pas besoin d’être aussi puissante et autonome qu’une machine pro ou aussi autonome et légère qu’une machine à écrire 2.0 de luxe, mais il faut toutefois pouvoir faire tourner une multitude de programmes, dont quelques petits jeux, éventuellement.
En attendant de les voir arriver dans les autres Mac, ce MacBook Air d’entrée de gamme pourrait – on peut toujours y croire – introduire les EMIB dans l’univers d’Apple. Les EMIB sont les processeurs développés par Intel en collaboration avec AMD.
Baptisés Kaby Lake-G, pour les modèles actuels, ces puces contiennent un CPU d’Intel et un GPU d’AMD comportant des éléments des puces RX Vega, ainsi que de la mémoire HBM2. De quoi voir venir en apportant le compromis nécessaire à une machine polyvalente et économique ? Sans doute. Ajoutons 8 Go de mémoire vive pour voir venir et cela devrait bien se passer.
Si nous avions laissé libre cours à notre rêverie, nous aurions dit que nous brûlons de voir ce MacBook Air nouvelle génération animé par une puce ARM Apple, mais nous avons décidé de rester sage…
Un clavier au top mais pas de Touch Bar
Le MacBook Air 2018 de nos rêves doit embarquer un clavier à touches « papillon » de dernière génération. Pourquoi ? Parce qu’une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer et qu’il serait dommage de priver l’entrée de gamme d’une technologie de saisie de texte aussi agréable.
En revanche, pour des raisons de coûts (et parce qu’on vit assez bien sans, il faut le dire), la fameuse Touch Bar réservée au MacBook Pro ne serait pas de la partie. Cela revient à faire une croix sur l’identification par Touch ID. Dommage. D’autant qu’il y a très peu de chance de voir arriver une authentification biométrique de type Face ID dans une machine d’entrée de gamme.
Pendant qu’on parle de « webcam ». Peut-être que ce MacBook Air 2018 pourrait vraiment être de 2018 et adopter une caméra FaceTime qui soit a minima 720p – bien que celle du MacBook se contente d’être 480p. Oui, vraiment, alors que la 4K et la Full HD sont des arguments de vente dans les iPhone pour le bond qualitatif qu’elles représentent, il serait bon que les Mac suivent.
Un effort sur la connectique
Difficile de dire si ce nouveau MacBook Air aura droit à une nouveau boîtier mais, dans notre rêve, Apple aurait compris que le grand public n’est pas forcément toujours à la pointe dans les usages et les périphériques. Devant le tollé suscité par l’abandon de l’USB-A dans les MacBook Pro, ce MacBook Air pourrait, lui, proposer un port USB-A « classique » en plus d’un port USB-C. Et c’est sans parler évidemment du lecteur de carte SD qu’il ne faut même pas envisager de supprimer parce qu’on ne fait pas deux fois la même erreur. Après tout, le MacBook Air 13 pouces en a toujours un, non ?
Stockage, du SSD, évidemment…
Logiquement, dans une machine d’entrée de gamme, on ne peut pas s’attendre à avoir des supports de stockage aussi rapides que dans les MacBook Pro, qui affichent des débits de plus 2 Go/s. Un SSD de bonne qualité saura nous satisfaire et si Apple veut glisser un contrôleur de type Apple T2, vu dans l’iMac Pro, pour des débits ultrarapides, bien entendu, nous ne pleurerons pas…
En revanche, nous serions déçus si le stockage de base proposait moins de 256 Go. Apple a les 128 Go faciles… mais pas en 2018, n’est-ce pas ?
Autonomie
On disait plus haut que le MacBook Air n’a pas forcément besoin d’offrir la même autonomie qu’un MacBook Pro ou un MacBook. Une position qui est évidemment marketing. Car, dans les faits, le MacBook qui est censé être l’ultraportable ultime d’Apple fait moins bien en autonomie que son grand frère le MacBook Air. En fait, même le MacBook Pro 13 pouces est moins endurant. Seul le modèle 15 pouces (et sa batterie plus grosse) tient plus longtemps.
Le dernier modèle de MacBook Air 13 pouces que nous avons pu tester tenait 8h30 lors de notre test d’autonomie polyvalente. Une bonne base pour progresser. Parce qu’il serait bon qu’Apple ait en tête que des machines très séduisantes, comme le XPS 13, de Dell, passent les 12h d’autonomie dans les mêmes tests, et flirtent même avec les 13h pour les plus performantes.
Pendant longtemps l’autonomie a été la force d’Apple, il serait temps que cela redevienne le cas.
En définitive, ce MacBook Air de rêve est sage, plausible, envisageable. On pourrait presque le juger décevant d’être si réaliste. Mais nous préférons voir dans cette configuration crédible et honnête une bonne base qui pousserait Apple à repenser et tirer ses autres modèles vers le haut. Les MacBook ont besoin de repartir en conquête. Pour cela, ils devront remettre les points sur les « i » et redevenir de manière indiscutable les machines de référence qu’ils ont longtemps été. Une révolution de palais qui pourrait bien commencer par la base…
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