Huawei et ZTE sont soupçonnés d’espionnage au profit de la Chine par de nombreux pays occidentaux, à commencer par les États-Unis : la Maison Blanche a commencé à imposer des restrictions envers Huawei dès 2019. Ça ne s’est pas arrangé depuis, même si le géant chinois a su se relever.
La purge des réseaux
Au cœur des enjeux : les infrastructures 5G. Huawei est, avec Nokia, Ericsson et Samsung, un des plus importants fournisseurs pour les opérateurs. Et c’est là que les craintes d’espionnage sont les plus fortes, ce qui explique pourquoi de nombreux pays ont interdit les équipements de Huawei (et de ZTE dans la foulée). C’est aujourd’hui le cas de l’Allemagne, qui a annoncé que ces équipements allaient disparaitre des infrastructures 5G des opérateurs du pays.
D’ici la fin 2026, Vodafone, Deutsche Telekom et Telefonica auront purgé le cœur de leurs réseaux (ceux qui se connectent à internet et qui font office de centres de contrôle) des composants des deux entreprises chinoises. Et en 2029, ces équipements auront été supprimé des réseaux d’accès et de transport des données, notamment les antennes.
Il s’agit de « protéger les systèmes nerveux de l’Allemagne », explique la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser. « Nous devons réduire les risques de sécurité et, contrairement au passé, éviter les dépendances unilatérales », ajoute-elle. Du côté de Huawei, on dément tout danger : selon l’entreprise, il n’existe « aucune preuve ni scénario » qui démontrent les risques posés par ses technologies.
L’Allemagne a pris son temps avant de se mettre au diapason de ses alliés. En France, les opérateurs ne peuvent plus installer d’équipements 5G de Huawei depuis 2021, à moins de demander des autorisations spécifiques (rarement demandées et jamais accordées, dans les faits). La Commission européenne avait demandé l’an dernier que les équipements Huawei et ZTE soient exclus des réseaux 5G dans tous les pays de l’UE.
Cette interdiction outre Rhin tombe à un moment délicat pour les relations commerciales entre l’Union européenne et la Chine. Des droits de douane sur l’importation de véhicules électriques chinois sont désormais imposés en Europe ; en réponse, Pékin menace de taxer l’importation de produits européens.
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Source : CNN