Sony STR-DG510 : la promesse
Sony propose un «petit» ampli home cinéma embarquant cinq canaux de 100watts, les décodeurs usuels, un mode de calibrage automatique et deuxentrées HDMI permettant à l’appareil de jouer les commutateurs HD.
Sony STR-DG510 : la réalité
A 249 euros, prix public, il ne faut s’attendre ni à des miracles ni à
un monstre de technologie. Le STR-DG510 de Sony est, en effet, la
simplicité même. Pour certains, il paraîtra vraiment dépouillé. Pour
d’autres, en revanche, il sera largement suffisant.
Du 5.1 mais pas plus
Primo, il ne possède que cinq canaux d’amplification. Ce qui veut dire
qu’il fait l’impasse sur le DTS-ES (Matrix et Discrete 6.1). Mais au vu
du nombre très limité de pistes encodées dans ce format, l’absence de
décodeur et de sixième canal d’amplification ne se fera pas beaucoup
sentir.
D’autant que les formats usuels sont bel et bien là: Dolby Digital
(EX), DTS, DPLII, et DTS Neo 6 avec, en prime, les fameux modes de
spatialisation DCS (Digital Cinema Sound) signés Sony.
Le HDMI sans le 1080p et sans le son !
Secundo, les deux entrées HDMI seront d’une utilité limitée. Il ne
s’agit, en effet, que de deux prises HDMI version 1.1. Pas de
compatibilité SACD donc, et un accès à la HD restreint à du 720p ou à
du 1080i!
De plus, ces entrées pourront, certes, faire transiter l’image et le
son vers un téléviseur, mais ne seront pas capables de décoder et
d’amplifier les signaux audio multicanaux (qu’il s’agisse de simple
Dolby Digital, de Dolby TrueHD ou de DTS-HD). Il faudra donc
impérativement prévoir, en plus de la connexion HDMI pour l’image, une
connexion audio numérique (optique ou coaxiale) pour le son 5.1. Pas
très pratique!
Ensuite, les borniers de connexion (sous forme de clips) sont
minuscules et n’acceptent que du câble de faible section. Sans parler
de la connectique limitée, proposant deux entrées YUV, trois entrées
audio numériques, quatre entrées audio analogiques et trois entrées
vidéo composite. Bref, le strict minimum.
Des réglages pas toujours clairs
Mais il y a encore plus fâcheux: l’absence d’OSD affichable à l’écran.
Au lieu de cela, Sony nous fournit un menu de réglage abscons à
manipuler sur l’écran frontal de l’appareil. Des options nébuleuses à
l’intitulé incompréhensible. Sans le mode d’emploi, c’est de la
torture. Et avec, ce n’est guère plus agréable.
Heureusement, ce STR-DG510 est livré avec un kit de calibrage
automatique. Incomplet, c’est vrai (puisqu’il ne gère pas le
subwoofer), mais qui permet de clarifier le gros des réglages.
Signalons enfin que ce nouvel ampli est livré avec une télécommande
universelle programmable, pas forcément très claire non plus
d’ailleurs.
Un son qui manque de précision
Les
prestations acoustiques, elles, assurent un service minimum. Ce n’est
guère surprenant. La stéréo se montre puissante, mais relativement
agressive à volume élevé. Les médiums et les aigus restent un peu trop
en avant, et l’ensemble manque clairement d’assise dans les basses
fréquences.
En 5.1, avec l’adjonction d’un subwoofer et une bonne séparation des
canaux, la restitution montre davantage de punch et de coffre. Beaucoup
d’esbroufe, que ce soit en DTS ou en Dolby Digital 5.1, mais peu de
précision malheureusement. Le STR-DG510 de Sony n’est de toute façon
pas taillé pour.
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