A la peine depuis de longs mois sur le marché du smartphone, HTC cherche à se relancer. En début d’année, le taïwanais annonçait une nouvelle gamme baptisée U, axée sur l’intelligence artificielle. Le HTC U Ultra devait sonner le retour en force du fabricant, mais il n’y est pas parvenu. Avec lui arrive le HTC U Play, vendu 449 euros. L’appareil adopte un format plus réduit (5,2 pouces) et une configuration moins ambitieuse.
Design renouvelé
Le premier changement opéré par HTC est d’ordre esthétique. Bien loin des formes biseautées du HTC 10, le U Play adopte un style tout en rondeurs et en reflets. La coque arrière est désormais en verre incurvé, ce qui rend la prise en main très agréable. On y retrouve le capteur photo, qui adopte un format circulaire. A la manière d’un Honor 8, le HTC U Play est très brillant, avec des coloris qui ne laissent pas indifférent.
En façade, le bouton physique – plat, avec retour haptique – abrite également le capteur d’empreintes digitales. Ce dernier est en revanche placé trop près de la tranche inférieure de l’appareil. Les boutons de réglage du volume sont placés sur la tranche droite, au-dessus du bouton d’alimentation qui reprend l’aspect strié des modèles haut de gamme. La recharge se fait par un port USB Type-C. Dans les pas de l’iPhone 7, la prise jack a été abandonné, au temps pour l’utilisation de votre bon vieux casque filaire.
Android, version 2015
Bien loin des Galaxy S8 et LG G6, l’écran du U Play est encadré par de larges bandes noires. Il occupe environ 67% de la façade avant. Un ratio très proche de celui de l’iPhone 7. La dalle IPS de 5,2 pouces profite d’une définition Full HD, avec une très bonne résolution de 424 ppp. Le fabricant a soigné le taux de contraste de sa dalle, qui monte à 1566:1. Malheureusement, une luminosité un peu faible (415 cd/m²) et une propension à accumuler les reflets nuisent au confort de lecture en plein soleil.
Sur le marché, HTC est l’un des rares fabricants – avec Moto – à proposer des appareils presque sans surcouche. Un choix qui permet de ne conserver que l’essentiel et d’accélérer la vitesse de mise à jour. C’eût été pertinent si HTC n’avait pas livré un smartphone tournant toujours sous Android 6.0, alors qu’Android 8.0 pointe le bout de son nez. A la limite de l’inadmissible.
Sense Companion, l’IA invisible
Malgré ce gros défaut, l’interface logicielle n’est pas désagréable à utiliser. On y retrouve l’essentiel, auquel s’ajoutent quelques fonctionnalités appréciables comme le double-appui pour réveiller l’appareil ou le mettre en veille. D’autres gestes sont moins convaincants à l’image du double swipe sur l’écran éteint pour ouvrir l’application photo. Une fois la fonction activée, le U Play n’a pas su la différencier de nos doubles appuis destinés à allumer l’écran.
Sur son site, HTC met en avant Sense Companion, sa nouvelle intelligence artificielle. Celle-ci est censée accompagner l’arrivée de la gamme U. Comme Samsung et LG, le taïwanais semble avoir du mal à livrer un produit totalement complet au moment de sa sortie. Le résultat est plutôt simple: nous n’avons rien vu de ce Sense Companion. Lors d’une recherche dans les paramètres, nous avons pu constater que même le smartphone ne semblait pas en avoir entendu parler.
Un peu de puissance… au prix fort
Pour propulser le U Play, le fabricant mise sur un processeur Helio P10 de chez MediaTek, cadencé à 2 GHz (3 Go de mémoire vive, 32 Go de stockage). Une puce bon marché, que l’on trouve sur des appareils comme le Meizu M3 Note, le UMI Super ou le Sony Xperia XA. Des modèles lancés entre 200 et 280 euros.
Oui, elle suffit à faire tourner correctement le smartphone – malgré quelques lenteurs. Oui, vous pourrez jouer à tous les jeux – à condition de rogner sur la qualité graphique. Mais est-il acceptable de l’intégrer à un smartphone vendu 450 euros ? On vous laisse deviner la réponse.
Hormis ses prestations limitées, le Helio P10 ne s’est pas toujours illustré par sa bonne gestion des ressources énergétiques. Bien au contraire. Sans surprise, nous avons constaté que le U Play n’est pas un appareil sur lequel vous pourrez compter plus d’une journée. Si vous êtes un utilisateur intensif, prévoyez un chargeur sur votre lieu de travail. Il s’est éteint après 6h55 lors de notre mesure d’autonomie polyvalente, ce qui le place entre le médiocre et l’acceptable. Pour ne rien arranger, il est également très long à recharger.
Si le HTC U Ultra a repris le capteur photo du HTC 10, le U Play est équipé d’un capteur de 16 mégapixels. Dans de bonnes conditions lumineuses, le résultat est convaincant. Malgré un manque d’exposition, les images sont bien détaillées, avec des couleurs naturelles.
La qualité se dégrade largement dans des conditions plus difficiles. Avec le manque de lumière, les détails disparaissent et le rendu devient flou. La qualité vidéo est moyenne, avec des séquences saccadées, des verticales déformées et quelques problèmes de mise au point.
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