Comme le Nova en 2017, le P Smart est une nouvelle référence lancée par Huawei pour s’imposer dans la course aux smartphones de milieu de gamme. A 259 euros, le fabricant propose un modèle équipé d’un écran de 5,6 pouces au format 18:9, un processeur cadencé à 2,3 GHz, 3 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage extensible. Le Huawei P Smart est également équipé d’un double module caméra à l’arrière (16 + 2 Mpix) et d’un capteur de 8 Mpix à l’avant.
Un design qui va à l’essentiel
Chez Huawei, les finitions en verre accompagnent désormais les modèles haut de gamme. A l’image du Mate 10 Lite, le P Smart se contente d’une coque en métal, habillée par deux fines bandes horizontales argentées. Il s’agit là de la seule « folie » esthétique de l’appareil. Dans le coin supérieur gauche, le double module caméra engendre une très légère protubérance. Il se place au-dessus du capteur d’empreintes digitales, délogé de la façade du fait du format panoramique de l’écran.
Le bouton d’alimentation est logé sur la tranche droite, surplombé par des boutons de réglage du volume, placés légèrement trop haut pour notre index de gaucher – et peut-être pour un pouce de droitier. Grâce à une bonne optimisation de l’espace (l’écran occupe plus de 76% de la façade), le P Smart est extrêmement confortable à prendre en main. Son poids est identique à celui du Huawei P10, qui dispose d’un écran de seulement 5,1 pouces.
Un écran très lumineux
Lors de notre test du Honor 7X, nous avions constaté que le fabricant ne faisait pas l’impasse sur la qualité d’affichage des smartphones au format 18:9, même à tarif abordable. Comme le fait sa filiale Honor sur ses appareils, Huawei offre un bon écran LCD. La dalle de 5,6 pouces du P Smart affiche une définition Full HD+ (2160 x 1080 pixels), soit une bonne résolution de 427 ppp.
L’écran bénéficie d’un très bon taux de contraste de 1575:1, qui permet de profiter au maximum des contenus vidéos. Il s’illustre surtout par un excellent niveau de luminosité de 559 cd/²m. Sans égaler le Huawei P8 Lite – l’un des meilleurs dans le domaine, le P Smart est plus lumineux que les Mate 10 Lite, Honor 7X et Moto G5s. Vous n’aurez donc aucun problème pour consulter son écran, même en extérieur.
Android Oreo est bien là
Le Mate 10 Pro avait été le premier smartphone sous Oreo lancé par Huawei. Une dernière version d’Android absente du Mate 10 Lite, mais bien présente sur le P Smart. Faute de puce dédiée à la reconnaissance d’image, le smartphone n’a que très peu de nouveautés à offrir. On retrouve cependant le dock de navigation virtuel, qui permet de revenir en arrière, à l’écran d’accueil ou d’ouvrir le mode multitâche avec un appui court, un appui long et un « swipe ». Une fonction originale, mais à laquelle nous n’avons pas adhéré pour un usage quotidien.
Dans sa version 8.0, EMUI garde ses qualités, avec un design épuré – en dépit d’un trop grand nombre d’applications préinstallées, un menu de paramètres bien pensé et une fonction de recherche – façon « Spotlight » d’Apple – qui apparaît en effleurant l’écran principal à la verticale. Nous apprécions aussi la possibilité de régler la colorimétrie de l’écran, ce qui nous a permis de profiter de couleurs un peu plus chaleureuses.
Puissance et endurance : bien, mais pas top
Accompagné de 3 Go de mémoire vive et de 32 Go de stockage (extensible), le processeur Kirin 659 est suffisamment robuste pour profiter de la vidéo, des réseaux sociaux et de l’ensemble des usages que l’on attend d’un smartphone. En mettant de côté quelques ralentissements rencontrés lors de l’ouverture d’applications gourmandes en ressources, le P Smart assure un bon niveau de fluidité. Nous avons également pu jouer avec l’appareil, en rognant sur les détails graphiques. Dans ces conditions, la réactivité permet de profiter de l’immense majorité des jeux du Play Store, sans surchauffe notable.
Lors de notre test d’autonomie polyvalente, le Huawei P Smart a tenu 9h28. Une endurance honorable qui le place au même niveau que les smartphones récemment sortis par la marque. Dans les faits, le P Smart pourra survivre à une journée, sans toutefois aller beaucoup plus loin.
Le strict minimum en photo
En photo, le P Smart a droit à une configuration souvent aperçue sur des smartphones vendus entre 200 et 300 euros, à savoir un double module caméra (13 + 2 Mpix). Le second capteur n’est utilisé que pour appliquer un flou d’arrière-plan avec davantage de précision. Une fonction qui est aussi offerte par le capteur en façade, pourtant seul.
Voir les photos prises avec le Huawei P Smart en haute définition
Lors de nos tests avec le capteur principal, la pertinence du second capteur n’a pas sauté aux yeux. Les algorithmes de Huawei ont parfois abouti à une ou plusieurs aberrations dans la découpe du sujet – voir à droite de la bouche du sujet sur la première image ci-dessous. En dépit d’une meilleure qualité d’image, le flou d’arrière-plan n’a pas semblé beaucoup mieux réparti qu’en utilisant le capteur en façade. Par sa simple présence, la fonction constitue tout de même un élément intéressant de l’offre photo du P Smart – voir la seconde image, plus réussie.
Dans de bonnes conditions lumineuses, la qualité photo est suffisante pour vous donner envie de partager les clichés sur Twitter, Facebook ou Snapchat. Contrairement à son habitude, Huawei n’a pas eu la main lourde sur le niveau de lissage. Les images souffrent donc d’un bruit numérique plus présent, mais sont aussi plus naturelles. Elles manquent en revanche de contraste, avec des blancs qui tirent souvent vers le gris.
En basses lumières, le P Smart ne fait pas de miracle et ne génère que des clichés très peu détaillés. Sans surprise, il n’est donc pas le mieux armé en photo de nuit, pour laquelle l’investissement dans des modèles haut de gamme se révèle toujours indispensable. La qualité vidéo est satisfaisante malgré un manque de stabilisation pénalisant.
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