Comme OnePlus, HTC décline son modèle haut de gamme en version 18:9, pour mieux se mettre au niveau de la concurrence. Le HTC U11+ bénéficie d’une solide fiche technique. Il intègre le processeur Snapdragon 835 (2,45 GHz), avec 6 Go de mémoire vive et 128 Go de stockage. Il profite également d’un écran LCD de 6 pouces (QHD) et d’un module caméra de 12 Mpix. Le HTC U11+ est vendu 799 euros.
Un design sans surprise
HTC reste sur les acquis esthétiques du U11, avec une coque en verre, tout en rondeurs. A l’arrière, le module caméra et le capteur d’empreintes digitales sont au format circulaire. Le dos profite également de finitions incurvées, qui, comme chez Samsung, rendent le mobile particulièrement confortable à prendre en main. Sur la tranche droite, on retrouve un bouton d’alimentation strié, qui se distingue des boutons de réglage du volume, placés juste au-dessus.
Comparé au HTC U11, le U11+ gagne en hauteur et en épaisseur – 8,5 mm contre 8 mm pour le modèle sorti au printemps 2017. Le U11+ est également plus lourd, avec un poids de 188 grammes, soit 20 grammes de plus que son prédécesseur. Ce volume plus important s’explique par la présence d’un écran nettement plus grand (6 pouces) et surtout d’une batterie de plus grosse capacité (3 930 mAh contre 3 000 mAh pour le U11). A l’usage, ce gabarit plus imposant ne constitue toutefois pas un handicap.
Un bon écran… un peu fainéant
Le passage au format 18:9 s’accompagne généralement de bords plus fins. HTC n’échappe pas à la règle, mais fait un peu moins bien que ses concurrents. L’écran du U11+ occupe 79% de la façade, contre 81% pour celui de l’iPhone X et 85% pour celui du Samsung Galaxy S8.
Dans le domaine de la luminosité, le HTC U11+ accuse un plus sérieux retard. Alors que la dalle du U11 grimpe à 595 cd/m², celle du U11+ se limite à 325 cd/m². A ce prix et pour du LCD, c’est beaucoup trop faible. Heureusement, le bon taux de contraste de 1806:1 sauve la mise. Couplé à une définition Quad HD (soit 537 ppp), il permet d’assurer une excellente qualité d’affichage dans la majorité des situations. L’utilisateur pourra cependant être handicapé en plein soleil.
Un bon OS… un peu maladroit
Près d’un an après la présentation d’Oreo, le U11+ profite de la dernière mouture d’Android, qui équipe désormais 1% du parc Android. L’expérience utilisateur est très proche de celle du HTC U11. Nous avons particulièrement apprécié le design épuré de la surcouche signée HTC, ainsi que les nombreuses options de personnalisation.
Parmi les plus utiles, notons la possibilité de régler la température des couleurs ou la nature des contenus qui s’affichent lorsque l’écran est éteint. Les raccourcis sont également nombreux, à commencer par la fonction Edge Sense qui permet de lancer l’application de son choix d’une simple pression sur les tranches de l’appareil. Nous avons opté pour un lancement rapide de l’appareil photo, mais le Edge Launcher – qui regroupe ses applications préférées – est également agréable à utiliser.
En effleurant l’écran principal de gauche à droite, on arrive sur un écran baptisé « A la une ». Comme son nom l’indique, il regroupe l’essentiel de l’actualité. La bonne idée est de baser ce flux sur nos propres comptes Facebook ou Twitter, et de jouer nativement les vidéos. Un vrai plus pour parcourir ses sources favorites en quelques secondes.
Pour compléter notre culture générale, HTC fournit l’application News Republic. Un logiciel dont il est impossible de se débarrasser et qui envoie des notifications très dispensables, comme ce « Clara Morgane délicieusement sexy dans un body transparent ». Nous n’avons rien contre la transparence, mais jugeons ce choix éditorial plutôt étonnant. Faute de pouvoir supprimer News Republic, nous avons dû désactiver toutes ses notifications. Il est également possible de sélectionner les sources d’information… à condition de décocher manuellement les noms de dizaines de sites aussi intéressants que « J’adore les Potins ».
Puissance au beau fixe
En mettant de côté ces maladresses logicielles, nous avons beaucoup apprécié notre expérience avec le U11+. Le Snapdragon 835 et ses 6 Go de mémoire vive livrent un niveau de fluidité rarement égalé dans l’univers d’Android, surtout en Quad HD. En matière de réactivité, la copie rendue par HTC n’est pas loin de la perfection.
En jeu, le constat est tout aussi réjouissant. Même en poussant le niveau de détails graphiques au maximum, l’appareil ne faiblit pas. Avec le Razer Phone, le HTC U11+ est l’un des meilleurs smartphones pour jouer, toujours parmi ceux qui offrent une définition Quad HD. Les benchmarks ne s’y trompent pas et placent le smartphone parmi les meilleurs élèves de l’univers Android.
Batterie : la taille ne fait pas tout
A première vue, la batterie du HTC U11+ (3 930 mAh) est bien plus robuste que celle du U11, qui se limite à 3 000 mAh. Une hausse de capacité de 30%, qui permettait d’espérer des progrès en autonomie. Le modèle sorti l’an dernier est à ce jour le smartphone haut de gamme le moins endurant. Son successeur fait mieux, mais dépasse à peine la barre des neuf heures en autonomie polyvalente, alors que le Huawei Mate 10 Pro culmine à 14h22.
Le HTC U11+ a réalisé des performances honorables lors de nos tests d’autonomie en jeu vidéo (4h36) et en lecture vidéo (11h21). En dépit d’un effort sur la taille de la batterie, les équipes de HTC ne sont pas parvenus à faire de l’autonomie un point fort de leur nouvel appareil.
Une qualité d’image exemplaire
Lors de la réalisation de notre top 10 des meilleurs smartphones en photo, nous avions été impressionnés par la qualité d’image du HTC U11. Le fabricant a la bonne idée de ne rien changer à son offre photo. Il mise toujours sur un capteur principal de 12 Mpix, avec des pixels de 1,4 micron pour de meilleurs résultats en basses lumières.
Voir les photos prises avec le HTC U11+ en haute définition
Sans surprise, le résultat est à la hauteur. Dans de bonnes conditions lumineuses, le piqué est excellent. La gestion de la lumière ainsi que la colorimétrie sont exemplaires. En comparant les clichés du U11+ à ceux d’un iPhone 8 Plus, on constate l’avantage en faveur du smartphone signé HTC. Sur l’image ci-dessous (zoom à 100%), l’affiche placée à l’entrée du métro est plus détaillée. Le col en fourrure du sujet de dos est également mieux retranscrit qu’avec le smartphone d’Apple.
Dans des conditions plus difficiles, le HTC U11+ ne faillit pas. L’appareil parvient à maintenir un très bon niveau d’exposition, tout en gardant de nombreux détails. L’image n’est pas loin d’être aussi bonne que celle du Samsung Galaxy S8, le meilleur élève en basses lumières. Comme nous avons pu le voir lors de notre test photo du HTC U11+, la principale amélioration se résume à une meilleure gestion du flare en contre-jour.
Malgré ces qualités, le HTC U11+ – comme son prédécesseur – souffre d’une moins bonne vitesse de mise au point que les smartphones haut de gamme de Samsung et d’Apple, en plein soleil comme de nuit. Si vous n’avez qu’une seconde pour immortaliser votre chat bondissant sur un oisillon apeuré, vous pourriez bien louper votre coup. Pour vous consoler, vous pourrez miser sur la fonction vidéo. Un domaine dans lequel le HTC U11+ excelle, bien aidé par une bonne stabilisation optique.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
