Positionné en dessous de son smartphone le plus haut de gamme l’U30, l’Infinity H30 a débarqué au début de l’été dernier sur un marché extrêmement concurrentiel. Face au Wiko View 3 Pro vendu à partir de 249 euros ou au très apprécié Xiaomi Redmi Note 7 vendu à partir de 199 euros, est-il suffisamment armé pour rivaliser ? Réponse dans notre test.
Un design sans grande surprise
L’Infinity H30 ne fait pas dans l’originalité. Son style ressemble à celui de n’importe quel autre smartphone commercialisé ces derniers mois dans les mêmes prix. Son écran de 6,53 pouces est entouré de bordures assez larges (en tous cas face aux modèles les plus haut de gamme) et se voit surmonté d’une discrète encoche en forme de goutte d’eau.
Son dos profite de jolis reflets bleus et violets, qui ne sont pas sans rappeler ceux du Redmi Note 7 ou encore le Honor 20 Lite (test à venir). Il accueille un lecteur d’empreintes digitales assez réactif ainsi qu’un double module photo positionné à la verticale. La prise en main se montre confortable grâce à son poids léger. N’espérez cependant pas l’utiliser d’une seule main à cause de son grand format.
Côté connectique, l’Infinity H30 dispose d’un port USB Type-C et d’une prise jack sur le bord inférieur. Le bouton de mise en tension/verrouillage/déverrouillage se trouve sur le flanc droit aux côtés des touches de réglage du volume audio. À l’opposé, le tiroir à carte Sim peut accepter deux nano sim ou une nano sim et une microSD.
Petite particularité, le flanc droit de l’appareil héberge un bouton dit « intelligent » qui peut être paramétré. Quand vous êtes en page d’accueil, celui-ci permet d’ouvrir la dernière application lancée. Un appui prolongé démarre l’application de votre choix. Selon l’appli ouverte, cette touche adopte un comportement différent. Par exemple, avec l’appli photo, vous passez de l’appareil photo arrière à la caméra avant. Une bonne idée qui mérite d’être soulignée.
Un écran en demi-teinte
Pour l’écran de son Infinity H30, Hisense a fait le choix d’intégrer une dalle IPS affichant une définition Full HD+ (1 080 x 2 340 pixels) pour une résolution très convenable de 370 ppp. Les couleurs affichées l’écran s’éloignent d’un rendu réaliste avec des blancs et des gris qui ont tendance à tirer sur le bleu. Nous avons d’ailleurs mesuré un Delta E de 6,95. Le taux de contraste s’élève à 1455:1, plaçant ainsi le smartphone dans la moyenne de sa catégorie pour la technologie LCD tandis que la luminosité maximale atteint les 488 cd/m², garantissant une lisibilité correcte en extérieur. Hormis la fidélité des couleurs franchement perfectible, la qualité d’affichage est au rendez-vous, un peu en retrait par rapport à ce qu’offrent certains concurrents.
Des performances à la hauteur
L’Infinity H30 embarque un SoC MediaTek Helio P70 couplé à 4 Go de RAM. Cela lui permet d’exécuter de façon assez correcte les tâches les plus courantes. Nous regrettons toutefois des lenteurs dans le temps d’ouverture des applications et une navigation qui accroche parfois un peu. La puce graphique Mali-G72 MP3 fait tourner l’ensemble des jeux sur le Play Store mais sans surprise, elle ne permet pas de jouer dans les meilleures conditions possibles aux jeux 3D les plus gourmands en ressources mais c’est aussi le cas pour à peu près tous les smartphones vendus à ce niveau de prix. A la lueur des résultats obtenus par le H30 aux différents benchmarks, nous constatons qu’il fait mieux que le Wiko View 3 et à peine moins bien que le Redmi Note 7.
Côté logiciel, nous avons affaire à une version proche d’Android Stock. On retrouve donc toute une organisation très proche de ce que livre l’OS de Google. C’est simple d’utilisation mais il manque quelques petits réglages ou modes qui permettraient de compléter et de personnaliser l’appareil. Par exemple, nous aurions aimé pouvoir modifier un peu les paramètres d’affichage pour modifier la température des couleurs de l’écran.
Une excellente autonomie
A notre test d’autonomie polyvalente qui simule les principaux usages de base, le H30 a tenu 13h07. Un résultat appréciable qui le place même au-dessus de ses principaux concurrents, le Redmi Note 7 (12h29 pour la version 4 Go) et le Wiko View 3 Pro (11h42). Dans les faits, l’appareil peut facilement tenir deux jours sans rendre les armes. Un excellent résultat qui en fait un compagnon de route sur lequel on peut compter.
Ne bénéficiant pas de la recharge rapide, l’Infinity H30 va vous demander de faire preuve de patience. Il lui faut trois heures et 17 minutes pour retrouver 100 % de sa grosse batterie de 4500 mAh. A titre de comparaison, le Redmi Note 7 ne demande que 2 heures et 11 minutes en charge classique pour une batterie de tout de même 4000 mAh.
Des faiblesses en photo
Le double module photo dorsal se compose d’un premier capteur de 16 mégapixels avec une optique ouvrant à f/2.0 et d’un deuxième capteur de 2 mégapixels dédié au mode portrait, pour la restitution de l’effet Bokeh (flou d’arrière plan).
En hautes lumières, l’appareil photo ne réussit pas à capturer assez de détails. Les effets de textures manquent cruellement de réalisme et les couleurs un peu fades ne profitent pas d’assez de contraste pour un rendu flatteur. Le mode portrait ne parvient pas à proposer un bon détourage du sujet, avec un effet bokeh peu marqué.
En basses lumières, la qualité des clichés baisse encore. Les scènes s’embarrassent d’une forte présence de bruit et il devient difficile de percevoir les détails et les formes de façon nette sur le cliché. La palette des couleurs se voit elle aussi réduite de façon draconienne par rapport aux photos prises de jour.
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