Le Helios 300 est présent depuis plus d’un an dans la gamme Acer Predator. Suivant les itérations, il peut soit endosser le costume de machine de jeu à écran 15,6 pouces et configuration raisonnablement puissante pour les passionnés de titres eSport, soit se voir doter de composants relativement costauds pour faire tourner sans trop de difficultés quelques-uns des derniers titres AAA .
Précisons tout de suite que notre version de test, entièrement vêtue de blanc et de doré, est un modèle limité, aperçu lors de la conférence printanière de la marque au côté du musclé Helios 500. S’il vous fait de l’oeil, ne tardez pas trop à craquer, il n’y en aura pas pour tout le monde ! A édition spéciale, configuration musclée et prix élevé : ce modèle lancé sous la référence PH315-51-78UA coûte environ 1800 euros. Il est livré avec un casque à écouteurs intra-auriculaires, une souris et un tapis.
En ce moment, certaines boutiques en ligne le proposent en promotion à 1500 euros environ, avec les accessoires. Attention, d’autres versions « classiques » de la machine sont également proposées à des tarifs bien plus abordables, à partir de 1200 euros en moyenne.
Une armure blanche et or
Le Predator Helios 300 Special Edition délaisse les traditionnelles couleurs rouges et noires si chères à la marque – et au monde du gaming PC plus généralement – pour une parure blanche et dorée. Ca change ! On irait même jusqu’à dire que cela amène un peu de gaité dans un monde d’ordinaire très… sombre. Peut-être Acer essaie-t-il de toucher un public plus féminin avec cette machine ? Les gameuses sont de plus en plus nombreuses et l’eSport féminin, lui, explose depuis quelques années. En tous cas, on aime ou on n’aime pas, mais cette tentative d’originalité mérite d’être saluée.
Le boîtier de la machine mêle ainsi les deux teintes, le blanc restant quand même la couleur dominante. On retrouve le doré sur une partie de la charnière de l’écran 15,6 pouces, sous la machine et sur le clavier rétroéclairé. Et surtout sur les touches bien connues des gamers, ZQSD, utilisées pour se mouvoir dans les jeux de tir à la première personne ou encore dans bon nombre de titres d’aventure.
Précisons tout de suite que le confort de saisie et de jeu offert par l’ensemble des touches est satisfaisant. Elles résistent suffisamment sous les doigts et demeurent assez silencieuses.
Outre cette fantaisie cosmétique, le boîtier du Helios 300 Special Edition ne propose rien de nouveau. Le plastique continue d’être trop mou sur le dos de l’écran à larges bords, et conserve sa bonne rigidité sur le plateau intérieur. Pour une machine de ce prix et déclinée en édition spéciale, quelques parties métalliques auraient été les bienvenues tout de même, histoire d’offrir une meilleure sensation en main.
Acer argue que le plastique lui permet de maintenir le poids sous la barre des 2,7 kilos, faisant ainsi du Helios 300 un PC portable gamer que l’on peut emmener avec soi de temps à autre. Mais il ne faut pas oublier d’ajouter le chargeur de plus de 700 grammes à l’équation car selon nos tests d’autonomie, la machine ne tient pas plus de 3 heures 30 sur batterie, tant en lecture vidéo qu’en utilisation plus polyvalente. Vous l’aurez compris, le Predator Helios 300 n’est pas un grand voyageur.
La disposition des connecteurs est à revoir
Le boîtier n’ayant pas bougé d’un pouce, la connectique continue d’être répartie de la même façon. La présence de deux des trois prises USB 3.0 et de l’orifice pour la prise du bloc secteur sur le côté droit de la machine nous fâche quelque peu. Pour les joueurs droitiers, cela oblige à connecter l’éventuelle souris filaire de gaming externe à gauche et, surtout, il faut penser à bien faire passer le câble d’alimentation derrière la machine avant toute session de jeu, sous peine de venir le heurter de la main en pleine action.
Sur le côté gauche se trouvent, pêle-mêle, une sortie vidéo HDMI, une prise réseau filaire, le troisième port USB 3.0, un connecteur USB Type-C, un lecteur de carte SD et les prises audio analogiques (stéréo et micro). Un module Wi-Fi n/ac et compatible Bluetooth 5.0 vient bien entendu compléter l’ensemble.
Un bon écran, rapide, mais à larges bords
L’écran 15,6 pouces du Helios 300 Special Edition a de bons atouts sur sa fiche technique. Outre sa définition Full HD (1920 par 1080 pixels) et son revêtement mat efficace, il est surtout rafraîchit à 144 Hz. Un bon point pour les gamers qui cherchent une meilleure fluidité d’affichage et plus de netteté dans les scènes de leurs jeux préférés.
A l’oeil nu, l’écran du Helios 300 offre un bon rendu des couleurs. Toutefois dès qu’on fait varier son angle d’inclinaison, le manque de rigidité du cadre provoque de légères déformations colorimétriques passagères. C’est particulièrement flagrant lorsque l’on affiche un fond d’écran noir et qu’on fait bouger la dalle d’avant en arrière.
A l’aide de notre sonde de test, nous avons mesuré la luminosité et le taux de contraste. La première s’élève à 301 cd/m2 de moyenne maximale, une valeur dans la norme des dalles actuelles. Le taux de contraste maximal moyen, lui, est supérieur à 1170:1, un très bon score.
Une plate-forme plutôt musclée
A l’image de tous les PC portables sortis ces derniers mois dans le commerce, le Helios 300 opte pour l’un des nouveaux processeurs Intel. Entre le Core i7-7700HQ d’hier et le Core i7-8750H actuel, le PC portable gamer d’Acer a gagné deux coeurs de calcul supplémentaires, passant de quatre à six unités. Ainsi, les jeux sensibles à la multiplication des coeurs (comme les derniers Assassin’s Creed par exemple) tourneront mieux.
Le reste de la configuration demeure très classique. Elle se compose de 16 Go de mémoire DDR4, de 256 Go de SSD, de 1 To de disque dur. Les polygones et textures sont, eux, confiés au bon soin de la GeForce GTX 1060 de Nvidia, dans sa version 6 Go de mémoire GDDR5. Carte graphique dont il est possible de faire varier la fréquence de fonctionnement en passant par l’interface maison, le Predator Sense.
Deux niveaux de boost préprogrammés par Acer sont proposés, activables d’un simple clic de souris. Cependant, ne vous attendez pas à multiplier par deux le nombre d’images par seconde obtenu dans les jeux. Au mieux, nous avons constaté une petite augmentation de 5 à 6 ips entre le mode Normal et le mode Turbo suivant les jeux, la puce 3D montant au maximum à 1900 MHz (contre 1670 MHz annoncés par Nvidia).
Comme en atteste le score global de Performances, le Helios se défend bien dans l’ensemble de nos applications de tests. Il est aussi polyvalent que l’on pourrait s’y attendre. Dans les jeux, son terrain de prédilection, il se débrouille bien, avec des scores compris entre 60 et 76 images par seconde dans The Division (détails en High DX11) ou Rise of the Tomb Raider (détails en Ultra DX11). Dans les titres moins gourmands, la barre des 100 ips est largement atteinte. Voire dépassée, et de loin, dans des jeux plus anciens. En clair, pour jouer aux derniers AAA en date ou à venir, à fond, en Full HD, le Helios risque de souffrir. Mais, en faisant de bons compromis et en affinant soigneusement les réglages, tous les jeux tournent. Ils sont beaux et fluides.
Une bonne chauffe mais pas de throttle
Comme le montre la capture ci-dessus, le PredatorSense permet aussi de prendre la main sur les réglages du système de refroidissement et de garder un oeil sur l’occupation et la température atteinte par le CPU et le GPU.
De base, le mode Auto Normal est enclenché, mais deux autres sous-profils existent et le PC les active à la volée, en fonction des besoins. Dans ce mode de ventilation, les nuisances montent jusqu’à 40,1 dB, et le bruit émis par les ventilateurs est bien présent (2 000 à 3 500 tours/min). Si vous activez le mode Max, la rotation monte à plus de 5 000 tours/min et notre sonomètre affiche 46,2 dB. A n’activer que lorsque vous êtes seul, sous casque, et en cas de fortes chaleurs car le ronflement produit ne se supporte pas plus de quelques minutes. En outre, vous pouvez aussi régler, à la main, la courbe de la vitesse des ventilateurs (mode Manuel) en fonction de l’occupation des composants.
Si le mercure a tendance a bien grimpé sur les composants, nous n’avons constaté aucun phénomène de throttling, tant sur le Core i7 que sur la GeForce GTX 1060, même si vous overclockez cette dernière via le PredatorSense. Le contraire aurait été fâcheux, surtout pour une machine gaming. Rien n’est plus rageant que de connaître des chutes brutales de performance parce que la ventilation ne parvient pas à faire son office et que les composants se voient dans l’obligation de se mettre en sécurité pour éviter qu’un trop gros coup de chaud leur soit fatal.
Précisons toutefois que le mercure peut grimper jusqu’à 47°C sous la machine, avec le profil de ventilation laissé sur Auto. Sur les reposes-paumes, les 33°C sont atteints sans mal et la chaleur a tendance à se diffuser rapidement sur le reste du clavier. Carton jaune !
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