Emtec Movie Cube P800 – 320 Go : la promesse
Sur le papier, le Movie Cube P800 d’Emtec cumule peu ou prou toutes les fonctions qu’on est en droit d’attendre d’un disque dur multimédia: lecture de nombreux types de fichiers (avec fonction copier-coller), tuner TNT avec possibilité d’enregistrer la télé et fonction Timeshift, entrées vidéo pour faire des copies numériques de vidéos analogiques, prise Ethernet (et Wi-Fi en option) pour accéder à un contenu distant, fonction Web radio et riche connectique. Cerise sur le gâteau, on dispose même d’un disque dur USB amovible. Alors, comment se comportent toutes ces fonctions? L’ensemble est-il cohérent et bien réalisé? C’est ce que nous avons voulu savoir en testant l’appareil plusieurs jours durant. Verdict de notre test.
Emtec Movie Cube P800 – 320 Go : la réalité
Le Movie Cube P800 d’Emtec a un look atypique. Les différents connecteurs sont tous placés à l’arrière de ce petit boîtier, à l’exception d’un lecteur de cartes mémoire et d’un port USB, placés sur son flanc droit, à côté du bouton marche-arrêt. Sur la tranche avant, on peut juste distinguer quelques voyants grâce auxquels on voit par exemple qu’un enregistrement est en cours.
Un disque amovible, c’est bien. Mais cela aurait pu être mieux!
Le P800 a l’originalité d’être doté d’un emplacement destiné à recevoir un disque dur USB amovible, qui viendra s’enficher dans le boîtier comme une cartouche dans une ancestrale console de jeux. Le côté pratique, c’est qu’on peut à tout moment ôter le disque dur (sans risque car il est muni d’un boîtier de protection) pour le connecter à une machine et y transférer des fichiers. Ainsi, la base multimédia reste connectée à tous les appareils audio et vidéo.
L’inconvénient, comme souvent, c’est qu’il faudra acheter un second disque dur si l’on désire avoir sous la main plus de 500 Go de données multimédias (c’est la taille maximale d’un disque au format 2,5 pouces pour l’instant).
Emtec annonce qu’il commercialise(ra?) ses unités de stockage amovibles à des prix compris entre 100 euros (250 Go) et 140 euros (500 Go). Or en quelques secondes, sur Internet, on peut trouver des disques durs au format 2,5 pouces de même capacité à des prix compris entre 50 et 90 euros. Si le boîtier du P800 avait pu lire les disques durs de 2,5 pouces bruts, sans carrosserie, à l’image du boîtier Multidock de Storeva , l’utilisateur aurait été gagnant à tous les niveaux…
Une interface exemplaire
Souvent, les interfaces des disques durs multimédias présentent quelques faiblesses ergonomiques, malgré une simplicité d’utilisation certaine. Les constructeurs tentent d’en faire trop, en affichant les vignettes des films (ce qui prend beaucoup trop de temps en fin de compte), ou n’en font pas assez, en affichant des menus au design préhistorique (laids et pixellisés à outrance).
Dans le cas du P800, on est agréablement surpris par une interface à la fois simple, agréable, réactive et qui offre pourtant de nombreuses possibilités. Grâce à une télécommande bien conçue, qui – elle non plus – n’en fait pas trop, car elle ne comporte pas 40000 boutons, toutes les opérations se font de manière tout à fait intuitive. C’est assez rare pour être souligné.
Bon point, en deux pressions sur la télécommande, on peut copier puis coller n’importe quel(s) fichier(s), depuis – et vers – n’importe quel emplacement (disque dur, clé USB ou carte mémoire). Encore une fois, l’interface très efficace permet de créer et de nommer de nouveaux répertoires très rapidement.
Des codecs incomplets
Le P800 étant avant tout un lecteur multimédia, commençons par regarder comment se comporte l’appareil avec les fichiers audio, vidéo et photo. A l’écran un navigateur permet de trouver ses fichiers rapidement, soit en les affichant tous d’un coup soit en les triant par types (musique, vidéo, photo).
La lecture des fichiers audio se passe sans souci. Après avoir sélectionné un titre, les différentes informations relatives aux morceaux (tags) sont affichées à l’écran pendant que la musique est jouée. C’est minimaliste, mais efficace (l’égaliseur graphique qui bouge dans tous les sens au rythme de la musique nous a été épargné pour le coup!). Comme annoncé par le constructeur, la plupart des principaux formats sont reconnus et bien lus: MP3, AAC, WMA9, Ogg Vorbis et AC3. Pas de DTS ni de Flac en revanche. Les adorateurs du format lossless (sans compression) passeront leur chemin.
De la même façon, l’affichage des photos JPG, GIF, BMP et TIF se déroule sans problème. On pourra juste regretter une petite lenteur lorsqu’il s’agit de faire défiler les clichés. D’autre part, on trouvera bizarre de ne pas trouver les paramètres liés aux diaporamas dans la section photo mais dans celle où se trouvent tous les paramètres du boîtier (Setup).
Enfin, pour les vidéos, on a droit à une prévisualisation du fichier qu’on sélectionne. Il suffit ensuite de presser la touche Lecture pour lancer le film. On dispose des fonctions classiques, comme l’avance rapide. La qualité d’affichage est alors fonction du codec et de la résolution utilisée pour coder le film. Et là, nous avons été surpris de voir que l’appareil ne prend pas en charge les codecs Mpeg AVC et WMV9. En revanche, pas de problème quand il s’agit de lire des fichiers codés en Mpeg-2 (jusqu’en 1920 x 1080 pixels) ou en Mpeg-4 ASP (DivX ou Xvid jusqu’en 1920 x 1080 pixels). L’appareil reconnaît d’autre part les fichiers AVI, DivX, MP4, MKV (c’est une bonne surprise!), mais pas ceux de types OGM ou WMV.
Il ne reste plus qu’à espérer qu’Emtec postera rapidement une nouvelle version du firmware du P800 pour combler ces lacunes…
Voir et enregistrer la TNT
Avec son tuner TNT hybride (numérique et analogique) intégré, regarder la télévision en passant par le P800 ne demande que quelques minutes. Le temps de scanner les fréquences et de trouver toutes les chaînes. On pourra regretter au passage que le tuner ne soit pas compatible avec les quelques chaînes diffusées en haute définition. On peut se consoler en enregistrant ses émissions favorites sur un des trois supports accessibles (disque dur, clé USB ou carte mémoire) et en constatant que les résultats sont bons lorsqu’on utilise les modes haute qualité (cinq modes sont proposés). De plus, le guide électronique des programmes (ou EPG) est bien réalisé, même si les informations qu’il fournit sont plus ou moins complètes selon les chaînes.
Pratique, la (désormais classique) fonction Timeshift est disponible. Il suffit d’appuyer sur une simple touche pour mettre en pause le programme que l’on regarde et en reprendre la lecture ultérieurement.
Des fonctions réseau et Web radio
Lorsque l’on est connecté à un routeur ou à une box par un câble Ethernet, il ne faut que quelques secondes pour accéder aux fichiers partagés situés sur n’importe quelle machine d’un réseau. De la même façon, l’accès aux Web radios est immédiat, après avoir recherché les stations diffusant votre style musical. Pratique, le taux d’échantillonnage de chaque station est visible. Ainsi, on peut se faire une idée de la qualité que l’on va obtenir avant de commencer le moindre téléchargement.
Signalons enfin que la section Setup (paramétrage) du P800 est assez riche. On peut y définir la qualité des enregistrements vidéo que l’on va effectuer, définir le(s) support(s) d’enregistrement (en mode normal et en mode Timeshift), les options liées au contrôle parental, etc.
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