wyplay wyplayer : la promesse
Avec son Wyplayer, la société française Wyplay n’a pas fait dans la demi-mesure. Et heureusement, car le marché des boîtiers et disques durs multimédias étant quelque peu saturé par une multitude de produits, il vaut mieux se montrer imaginatif et -si possible- efficace pour tirer son épingle du jeu.
Les points forts de ce boîtier sont multiples. On a ainsi accès au support indispensable des principaux formats audio, photo et vidéo, en basse comme en haute résolution. Un double tuner TNT HD pour enregistrer un programme en haute définition alors qu’on en regarde un autre est également de la partie. Enfin, un accès à divers services Web, via une connexion Ethernet ou Wi-Fi est présente, pour l’occasion en standard à la différence de la majorité des autres boîtiers multimédia.
Nous avons testé le Wyplayer pour savoir si l’appareil est vraiment à la hauteur des prétentions de ses concepteurs.
wyplay wyplayer : la réalité
Extérieurement, le Wyplayer n’est ni sexy ni discret. Avec son format rectangulaire et horizontal, il s’apparente plus à un «vulgaire» décodeur TNT qu’à un disque dur multimédia. La plupart des boîtiers sont généralement dotés d’un petit panneau LCD en façade voire de touches de contrôle. Là, rien du tout! On a juste droit à un port USB en façade. Certains apprécieront la discrétion. D’autres se diront «surtout ne pas perdre la télécommande…».
Une interface qui frôle le sans-faute
Dès l’initialisation de l’appareil, on se rend compte de l’ergonomie de l’interface. Les menus sont parfaitement lisibles. Le graphisme est simple mais sophistiqué, avec des petites animations. Mais rien de trop tape-à-l’œil. Le tout se pilote par l’intermédiaire d’une télécommande qui, elle aussi, ne ressemble pas aux petits bouts de plastique qui sont souvent livrés avec de tels appareils.
Son maniement repose sur l’utilisation conjointe de quelques touches (10 au total) et d’une molette, flanquée d’un bouton de validation en son centre. Celle-ci permet de se déplacer rapidement verticalement ou horizontalement, afin de sélectionner des options ou des fichiers. Les touches permettent, quant à elles, de retourner au menu précédent ou au menu principal, de voir les options disponibles à chaque instant, de modifier le volume ou de couper le son et enfin de lancer un enregistrement ou de stopper l’action en cours. Seule petite ombre au tableau: lors de nos tests, nous avons pu constater des temps de réponse un peu mollassons de temps à autre. Rien de bien grave toutefois.
Un lecteur multimédia complet
Comme annoncé par Wyplay, la plupart des formats de fichiers multimédias sont supportés. Pour la photo en dehors du Raw, on a droit au JPG, GIF, BMP, TIF et PNG. Les fichiers audio sont également à la fête avec le support des MP3, AAC, WMA, Ogg Vorbis et autres AC3. Lors de nos tests, seuls les fichiers audio Flac et DTS n’ont pas été vus. C’est tout dire!
Pour les vidéos, on a le droit au support du Mpeg-2 (jusqu’en 1920×1080 pixels), au DivX 3 et Mpeg-4 ASP (Xvid, DivX 4 à 6, etc.) en résolution standard et aux formats Mpeg-4 AVC/H264 et WMV9 jusqu’en 1920×1080 pixels. Le tout placé dans des fichiers de type AVI, DIVX, MP4, MKV et OGM et WMV. Le Wyplayer supporte également les sous-titres placés dans des fichiers SRT et SUB ou SMI. Bref, que du bon, même si on peut regretter l’absence du support des fichiers audio Flac! Il faut bien trouver à redire!
Pour voir la TNT en HD
Grâce à ses deux tuner TNT HD, on peut non seulement voir les programmes disponibles en haute définition (TF1, France 2, M6 et Arte), mais aussi les enregistrer tout en regardant une autre émission. Lors de nos tests, nous avons pu apprécier la qualité d’affichage de ces programmes en haute définition, mais aussi celle des enregistrements. La fonction Timeshift est on ne peut plus simple à mettre en œuvre. Il n’y a rien à faire. Il suffit de mettre la télé en pause, comme si on regardait un programme enregistré, puis de reprendre par la suite sa lecture.
C’est à ce moment-là qu’on se rend compte d’un petit défaut de la télécommande: elle ne permet pas d’aller directement sur une chaîne donnée comme il se doit en tapant son numéro. Et pour cause: elle est dépourvue des touches numérotées! Il faut donc faire défiler toutes les chaînes une à une. Pas très pratique si on fait des allers-retours entre la Chaîne parlementaire (la 13 de la TNT) et France 3!
Le Wyplayer offre trois méthodes d’enregistrement: la plus directe, en appuyant sur la touche de la télécommande prévue à cet effet. La deuxième, en indiquant l’heure et la chaîne comme sur un «vieux» magnétoscope. Enfin, en passant par l’EPG (le guide électronique des programmes). Comme souvent, ce dernier offre des informations plus ou moins complètes en fonction des chaînes. On pourra lui reprocher son ergonomie plutôt moyenne, desservie par des lenteurs, voire même parfois par des problèmes d’affichage. On attend ici un mieux. Un véritable EPG peut-être…
Le Web dans tous ses états
Le Wyplayer mise beaucoup sur Internet. Et pour remplir aisément sa tâche, il intègre aussi bien un port Ethernet qu’un contrôleur Wi-Fi 802.11n. Ainsi, il ne faut que quelques secondes à l’appareil pour qu’il trouve votre réseau domestique et accède aux fichiers de votre PC. Mais ce n’est pas tout. Ainsi, lorsque l’appareil est connecté, on voit apparaître une nouvelle rubrique appelée YouTube dans la section Photo/vidéo. Eh oui, il suffit de la sélectionner pour avoir accès à toutes les vidéos, soit en consultant plusieurs rubriques, comme «les plus récentes» ou «les plus vues» (dommage que les noms de ces rubriques n’aient pas été francisées!), soit en effectuant une recherche manuelle. Un clavier virtuel s’affiche alors à l’écran et -grâce à la télécommande- on peut facilement taper des mots-clés.
Et des services presque au top
Mais comme l’accès aux vidéos de YouTube n’est pas une première, Wyplay a été un cran plus loin en fournissant des services Web. Ceux-ci se configurent par l’intermédiaire du site du constructeur. Après y avoir créé un compte, on peut sélectionner différents types de contenus (vidéos, audio, presse, blogs) qui seront accessibles ensuite (quelques minutes après) directement sur l’écran de la télévision via le Wyplayer. On peut donc ainsi entendre sur sa télévision les dernières émissions humoristiques de la radio, voir des reportages vidéo ou encore lire les actus de la presse généraliste ou spécialisée (comme 01net.), affichées sous forme de brèves.
Enfin, on peut ajouter ses propres fichiers audio, photo et vidéo, ainsi que des flux RSS, dans la limite de 1 Go et de 50 Mo par fichier. Aussi séduisante cette fonction soit-elle, elle est limitée par les taux de transfert en upload, très faibles. Seules les webradios ne sont pas accessibles…
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