Certaines mésaventures peuvent provoquer un déclic. Voilà quelques jours, je ressors de ma discothèque un CD-audio que je n’avais pas écouté depuis longtemps pour le copier sur mon baladeur. C’est un disque spécial, créé par mes soins en numérisant et en restaurant un 33 tours qui n’a jamais été réédité en CD dans sa forme originale. Aucun souci durant l’extraction audio. Mais, par précaution, j’écoute les fichiers créés sur mon PC. Horreur ! A plusieurs moments, des séries de craquements se font entendre. Pourtant, j’en suis certain, ils n’étaient présents ni sur mon vinyle ni sur le CD quand je l’ai créé… Pour en avoir le coeur net, je réécoute le disque sur plusieurs PC et lecteurs de salon : les craquements sont bien là. Je me mets donc à réfléchir à toute vitesse. Quelle sera la durée de vie de mes CD et de mes DVD, qu’ils soient pressés en usine ou gravés ? Certains documents qu’ils contiennent sont importants à mes yeux : comment faire en sorte qu’ils ne rendent pas l’âme en même temps que le support qui les accueille ? Depuis longtemps déjà, la question de la préservation à long terme de mes données, et surtout, de leur lecture et de leur exploitation dans vingt ou trente ans me trottait dans ma tête… Je me retrouve donc au pied du mur plus tôt que prévu. Et je n’ai pas encore trouvé de réponse. En attendant mieux, je vais investir dans une unité de stockage externe sécurisée avec deux disques durs en Raid 1, pour y copier mes données les plus précieuses : au moins, si l’un des disques flanche, l’autre restera disponible. Au fait, bonne nouvelle : j’avais gravé un deuxième CD de mon 33 tours introuvable. Et celui-là, il est intact. Pour linstant…
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