Ils sont devenus au fil des ans des casernes numériques aussi réalistes que les vraies. Les concepteurs de jeux de guerre n’ont d’ailleurs même plus à se creuser la tête : l’Histoire leur sert les théâtres
d’opérations sur un plat d’acier. Débarquement en Normandie, Vietnam, guerre du Golfe… même l’invasion de l’Irak a eu lieu virtuellement avant d’être réelle.Depuis quelques années, des millions de petits soldats répartis dans le monde pratiquent la guerre virtuelle. En France, certains ados connaissent mieux les tactiques de combat que leurs aînés appelés naguère sous les drapeaux. Eh
oui !Le hasard a fait que Jacques Chirac a mis fin au service national au moment où l’industrie du wargame parachutait ses premiers titres de choc. Les Américains vont aujourd’hui plus loin : ils se
servent du jeu guerrier comme agent recruteur pour l’armée.Pourquoi se priver, puisque les gamins en raffolent et que, tout compte fait, un jeu revient moins cher à concevoir qu’une campagne de pub et paraît moins ringard ? Sauf qu’à la vraie guerre, on n’a
qu’une vie…(*) Rédacteur en chef
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