Huit ans après les faits, c’est un émouvant témoignage sur les attentats du 11 septembre 2001 qui fait surface sur le Web. Plus de 500 000 message, échangés au cours de cette journée par les Américains grâce à leurs pagers viennent d’être publiés par WikiLeaks, un site à vocation militante.
Habitué à publier toutes sortes de documents qui pourraient dévoiler au grand jour la réalité des régimes d’oppression, il estime que ces archives méritent leur place dans ses pages car elles constituent un récit objectif. « Nous espérons que ces révélations conduiront à une compréhension plus nuancée des événements et de leurs conséquences dramatiques », précise un communiqué.
Les messages sont publiés par ordre chronologique et regroupés par tranches de 5 minutes. Les plus anciens ont été envoyés le 11 septembre 2001 à 3 heures du matin, avant que n’intervienne le premier attentat. Les derniers datent du 12 septembre, à 2 h 59 du matin.
Ils sont présentés dans leur état brut, sous forme d’une longue liste où s’entassent des informations sur l’expéditeur, l’opérateur. Tous ne sont pas exploitables car il y a parmi eux de nombreux messages d’erreur ou juste des lignes de chiffres. Néanmoins, certains sortent du lot et témoignent de l’intensité du drame.
Leurs émetteurs sont parfois des professionnels tels que des policiers ou des agents du FBI qui ont utilisé leur appareil pour s’organiser et faire face à la situation d’urgence.
Des messages de proches inquiets
Il y a aussi des particuliers qui, présents sur les lieux, apportent un témoignage en temps réel, au travers de messages annonçant que le World Trade Center est en feu, qu’il vient de s’effondrer ou encore qu’ils sont en train d’évacuer leur immeuble.
D’autres, stupéfaits par l’ampleur de l’attentat, partagent leur désarroi avec leurs proches et les invitent à suivre les événements en allumant la télévision.
Les plus touchants, sont les messages destinés à rassurer les proches de personnes à proximité des lieux du drame. Tel que celui-ci « S’il te plait appelle John pour lui dire que tout est ok » ou encore « Appelle ta mère à la maison ». D’autres ont pris les devants, et envoient d’eux-mêmes un signe de vie à leur famille.
Fidèle à sa politique de confidentialité, WikiLeaks passe sous silence la manière dont il a pu se procurer ces documents. Mais leur interception, alors qu’ils ont été diffusés par les réseaux de plusieurs opérateurs tels que Arch, Metrocall ou Skytell, et leur archivage pose néanmoins des questions sur la confidentialité de ce type d’échange.
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