La publication du dernier baromètre national des infrastructures de recharge par l’Avere a de quoi inquiéter les possesseurs de voitures électriques. En effet, le parc de points de recharge ne progresse plus en France depuis le printemps. Avec seulement 28 928 bornes disponibles, notre pays compte un point de recharge pour 13 véhicules hybrides ou électriques, ou un point pour 10 véhicules si l’on ne tient compte que des véhicules électriques. C’est peu, surtout au regard de la progression du nombre de ventes de ce type de voitures, mais c’est surtout très lent en termes de progression. Depuis le 31 mai 2020, l’évolution de ce parc est en stagnation (0,2%).
Des causes multiples
En cause ? La crise sanitaire bien sûr, mais aussi une correction de la base de données précédente. En effet, certaines stations disposant de plusieurs types de connecteurs (un DC Combo et un ChAdeMo, par exemple) déclaraient deux à trois points de recharge différents alors qu’il ne s’agissait en réalité que d’une seule et même borne. Ce travail de clarification a fait « perdre » près de 1000 points de recharge au total. Mais les derniers mois ont également été synonymes de fermetures de certains réseaux, tels que Bluely (à Lyon) et Bluecub (à Bordeaux), soit 868 points de recharge en moins.
Cette dynamique négative ne va pas dans le sens du gouvernement, qui a fixé l’objectif à 100 000 bornes d’ici la fin 2021. C’est ce qui fait dire à Cécile Goubet, déléguée générale de l’Avere-France, qu’il faudra « la mobilisation de tous les outils existants, tant financiers que législatifs pour que l’objectif soit atteint ».
Enfin, pour la première fois dans son rapport, l’Avere ajoute une nouvelle donnée à son analyse : les différents mode de facturation.
Les données fournies par la plate-forme Chargeprice témoignent d’un fort développement de la recharge au kWh (+10,5% depuis janvier) au détriment de la facturation à la minute (- 9,8% depuis janvier).
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