La quatrième génération de Watch S de Xiaomi se réinvente. Notamment grâce à l’arrivée d’une couronne bien pratique à son utilisation. Le modèle précédent en était en effet dépourvu, limitant ainsi son ergonomie. Xiaomi en profite au passage pour augmenter son prix à 170 euros quand la Watch S3 n’en valait que 150. Cependant, un effort a également été fait du côté du design. Toujours massive (47,3 x 47,3 x 12 mm pour 44,5 g sans bracelet), la Watch S4 affiche tout de même un aspect plus avenant que sa devancière.

Elle reprend d’ailleurs le même système de lunette amovible permettant de la personnaliser et de l’accorder au mieux à son bracelet (fixation standard 22 mm). Malin, le constructeur chinois propose même des cadrans exclusifs aux lunettes vendues séparément (de 20 à 30 euros avec bracelet assorti). Par défaut, c’est un classique modèle en caoutchouc fluoré qui est livré ; plutôt agréable, mais vite sujet à la transpiration en cas d’exercice physique. Malgré cette lunette amovible, la montre reste étanche, certifiée 5 ATM, elle peut être utilisée pour se baigner et pour nager, mais certainement pas pour faire de la plongée sous-marine.

L’écran Amoled rond conserve la même taille de 1,43 pouce (466 x 466 pixels, 326 ppp), mais voit sa luminosité maximale passer de 600 nits sur la S3 à 1 500 nits ici. De quoi faire franchement la différence à l’extérieur par temps clair où le cadran est bien plus lisible qu’auparavant. On regrette en revanche que dans l’obscurité la luminosité minimale soit toujours sensiblement élevée, pouvant ainsi être parfois dérangeante en pleine nuit, malgré le capteur de lumière ambiante.
Une couronne rotative bienvenue
Propulsée par HyperOS 2, cette Watch S4 présente l’avantage d’être compatible aussi bien avec Android qu’iOS, via l’application Mi Fitness disponible sur les deux systèmes d’exploitation mobiles. Attention cependant, seule la version Android rend possible le transfert de fichiers musicaux vers la montre, pour par exemple les écouter lors d’un exercice sans avoir à embarquer son smartphone avec soi.

On commence à bien connaître cet OS maison de Xiaomi : un glissement vers le bas de l’écran donne ici accès aux notifications, aux widgets puis aux applications vers le haut et aux cadrans vers la gauche. Étonnant en revanche que le constructeur n’ait pas ajouté une gestuelle pour le glissement vers la droite. L’appui sur la couronne affiche directement les applications, tandis que les paramètres rapides sont accessibles grâce à un appui sur le bouton situé juste en dessous.
On aurait bien aimé par exemple pouvoir le personnaliser et accéder à ces paramètres en glissant justement son doigt vers la droite de l’écran. Un choix décidément bizarre. La couronne permet quant à elle de naviguer vers le bas ou le haut des menus, son retour haptique est agréable, mais pas aussi fin que sur d’autres modèles plus haut de gamme de la concurrence.

HyperOS 2, hyper limité
Pour gérer la montre, ses données et certains de ses paramètres, l’application Mi Fitness est indispensable. Bien pensée, elle organise l’ensemble selon quatre onglets : Santé, Entraînement, Appareil et Profil. Comme son nom l’indique, le premier regroupe tous les indicateurs physiques : fréquence cardiaque, sommeil, oxygène sanguin, stress et score de vitalité. Le second répertorie les exercices réalisés (150 sports pris en charge), avec les informations classiques (allure, calories, distance), mais aussi d’autres plus rare comme l’amplitude verticale lors d’une course à pied par exemple.

Dans l’onglet Appareil, on peut accéder aux cadrans, mais aussi régler les applications autorisées à afficher leurs notifications sur la montre (très pratique) ou encore les autorisations de partage d’information avec des services tiers. C’est ainsi qu’on peut compenser l’absence de magasin d’applications, l’une des grandes limitations de HyperOS 2. Sans application Strava disponible, nous avons pu par exemple donner accès au service pour uploader vers lui les exercices recensés dans Mi Fitness. Un moindre mal pour les sportifs, mais les amateurs de musique devront faire sans application Spotify ou Deezer.

Autre limitation du système d’exploitation du constructeur chinois, l’incompatibilité de Xiaomi Pay avec les banques françaises. Malgré sa puce NFC, impossible donc de payer avec la montre, à moins d’être client des confidentiels services bancaires Curve et Zen, les deux seuls pris en charge ici. Ne comptez pas non plus utiliser la Watch S4 sans portable, puisque celle-ci est seulement équipée d’une puce Wi-Fi et Bluetooth 5.3 et dépourvue compatibilité avec un réseau cellulaire. On peut donc seulement l’utiliser comme kit mains libres d’appoint lorsque son smartphone est à portée, à condition que l’endroit soit calme sous peine de ne pas entendre son correspondant et inversement.

Un GPS à la peine, un capteur cardiaque en progrès
Pour se repérer dans l’espace, Xiaomi a choisi de doter sa montre d’un système GNSS double fréquence L1+L5 compatible avec les services GPS, Galileo, Glonass, BeiDou et QZSS ; de quoi a priori être efficace. Malheureusement, le procédé ne fait pas de miracle notamment en ville, comme nous avons pu le constater en le comparant à notre modèle de référence ici, une Apple Watch Series 10. Comme on le voit, la trace relevée par la montre d’Apple est bien linéaire, tandis que celle de la Watch S4 zigzague fortement, allongeant ainsi la distance et faussant donc la performance réelle à l’arrivée.

Nous avons en revanche été agréablement surpris par la précision de son cardiofréquencemètre, une qualité pas si commune à ce prix. Lors d’un exercice de fractionné pyramidal les données recensées par la Watch S4 étaient presque équivalente à celle de l’Apple Watch Series 10, réputée dans le domaine. Il faut en revanche se passer de l’ECG, assez logiquement absent d’un modèle d’entrée de gamme.

L’autonomie n’est pas en reste, puisque nous avons pu utiliser la Watch S4 5 jours d’affilée en la portant jour et nuit et en effectuant deux exercices de course à pied de 30 minutes chacun environ. Pour ce test, nous avons aussi choisi d’activer le mode « always on » de l’écran, ainsi que tous les suivis de santé possibles. La performance est bonne, mais malheureusement légèrement en retrait par rapport à la Watch S3 qui avait duré une semaine entière dans les mêmes conditions, avec une batterie identique de 486 mAh. Pour la recharge, une base magnétique a deux broches munie d’un câble USB-A est fourni. Il faut donc faire l’impasse sur les systèmes de chargement par induction Qi.

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