Ce ne sont pas moins de 362 758 véhicules que le constructeur américain de voitures électriques Tesla a été contraint de rappeler. À la source de ce rappel de grande ampleur, une enquête de l’agence américaine pour la sécurité routière (National Highway Traffic Safety Administration ou NHTSA) sur sa fameuse technologie de conduite autonome. Jadis appelé « Autopilot », le Full Self-Driving (FSD) de Tesla est en effet la cible de l’autorité.
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Plus spécifiquement, l’agence pointe que ce système, dont le déploiement est très différent en Europe où il est bien plus bridé, représente un risque « de dépassement des vitesses maximales ou de traversée d’une manière illégale ou imprévisible pouvant augmenter le risque d’accident ». Si Tesla est une marque chouchou de certains utilisateurs, cela n’a pas empêché la NHTSA de se lancer dans une grande enquête pour déterminer quels étaient les éléments réellement fautifs. Une action qui ne s’est pas faite en un jour.
Un long feuilleton
Tesla est en train d’apprendre que la NHTSA est tenace. Car cette histoire de FSD commence en août 2021. Après plusieurs enquêtes de routines sur des accidents emblématiques des débuts de cette conduite semi-autonome – une voiture qui est attirée par les camions pompiers, un autre qui semble avoir des comportements autodestructeurs – la NHTSA a monté une enquête de plus grande ampleur. En ligne de mire, 11 collisions où le comportement du logiciel des Tesla paraît avoir causé des accidents.
Presque un an après, en juin 2022 dernier, l’agence américaine montait encore d’un cran. Et mettait 830 000 véhicules en sursis d’un rappel, expliquant à l’époque vouloir déterminer « dans quelle mesure l’Autopilot ou les autres systèmes d’aide à la conduite de Tesla peuvent exacerber les risques humains ou le comportement de leurs pilotes en compromettant l’efficacité de la supervision du conducteur ».
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C’est l’étape entre juin 2022 et aujourd’hui qui a demandé le plus de ressources. Un branle-bas de combat de quasiment neuf mois qui a mobilisé toutes les forces de la NHTSA. « Nous investissons beaucoup de ressources », confiait l’agence en janvier dernier à Reuters. « Les ressources nécessitent beaucoup d’expertise technique, impliquent des nouveautés juridiques et bien que nous allions aussi vite que possible, nous voulons surtout être prudents et être sûrs que nous avons toutes les informations dont nous avons besoin », expliquait la responsable de l’entité le mois dernier.
Un rappel moins lourd que prévu
Pointant initialement un parc potentiel de 830 000 véhicules, ce sont finalement très précisément 362 758 véhicules qui sont concernés par ce rappel. Dans le lot, on trouve des Model S de 2016 à 2023, des Model X, des Model 3 de 2017 à 2023 et des Model Y de 2020 à 2023. Tous équipés avec une version bêta du logiciel FSD… Qui n’est jamais considéré comme final. Et qui pourrait ne pas tenir toutes ses promesses.
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Faute logicielle, cette opération de rappel reste cependant bénigne dans la forme par rapport à une déficience matérielle. La seule chose que les détenteurs de ces voitures ont à faire est d’attendre une mise à jour gratuite qui sera poussée de manière automatique via un téléchargement mobile (OTA ou Over The Air). Tesla devrait en effet déployer une mise à jour de sécurité de ce logiciel clé pour palier les déficiences pointées par l’administration.
Bien que les types de FSD soient très différents entre l’Europe et les Etats-Unis où la conduite plus autonome est légale, si vous êtes détenteurs d’une Tesla, vous pouvez aller sur cette page Web et rentrer le code VIN unique de votre véhicule pour vérifier s’il est concerné par cette campagne.
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Source : Engadget