Après trois mois de test auprès du grand public, Microsoft lance son antivirus gratuit ce mardi 29 septembre. Security Essentials 1.0 (ex-Morro) est disponible en français et dans sept autres langues, à travers dix-neuf pays.
Le logiciel fonctionne sous Windows XP, Windows Vista et Windows 7 en versions 32 et 64-bits. Il est proposé uniquement au téléchargement (voir encadré ci-dessous)et Microsoft ne prévoit pas de le diffuser par l’intermédiaire de son service de mise à jour Windows update, pas plus qu’il ne le proposera avec Windows 7, attendu le 22 octobre.
Security Essentials lutte contre toutes les formes de malware, virus, cheval de troie, rootkit et autre spyware… Mais sa mission s’arrête là. Contrairement à OneCare, la suite de sécurité payante lancée par Microsoft il y a près de deux ans et demi, le nouveau logiciel n’offre aucun service de maintenance de PC (sauvegarde, nettoyage, etc.).
« Onecare était une solution trop compliquée pour être utilisée par tous les internautes », concède Bernard Ourghanlian, directeur de la technologie et de la sécurité de Microsoft. Security Essentials devra faire oublier l’échec de cette solution payante, critiquée pour son efficacité antivirale, et dont Microsoft a stoppé la commercialisation.
Interdit aux versions illicites de Windows
L’éditeur présente son antivirus comme très simple d’emploi. Cela commence dès l’installation : « Il n’y a aucun renseignement à fournir, pas de numéro de carte bancaire à donner, aucune période d’essai ni de renouvellement, explique Bernard Ourghanlian. Ce sont autant d’obstacles à l’utilisation d’un antivirus que nous avons voulu supprimer ».
Mais Microsoft n’a pas renoncé à tout. Lors de l’installation, le logiciel teste l’authenticité de la version de Windows installée afin de détecter les versions illicites du système. Autrement dit, les pirates n’auront pas droit à Security Essentials, alors qu’ils bénéficient des mises à jour de sécurité critiques diffusées par Windows update.
Autre promesse, Security Essentials serait le moins intrusif possible. « La protection en temps réel du logiciel ralentit au minimum le processeur, insiste Bernard Ourghanlian, de telle sorte que l’utilisateur n’est pas tenté d’arrêter l’antivirus parce qu’il ralentirait le PC ». L’occupation de la mémoire serait réduite au minimum. Les signatures virales (mises à jour automatiquement) se chargent au fur et à mesure pour éviter d’occuper abusivement les ressources.
De la même manière, le logiciel exploite les périodes d’inactivité du PC pour le scanner à la recherche de malwares (en dehors de la première analyse), afin de ne pas déranger l’utilisateur. Sur ces points, les premiers bêta-testeurs confirment la discrétion de Security Essentials. Il faudra attendre des tests plus poussés pour évaluer son efficacité à détecter et éradiquer les malwares.
L’arrivée de cette solution gratuite ne devrait pas réjouir les éditeurs qui proposent déjà des solutions gratuites. Contrairement à ces derniers, qui diffusent du gratuit avec l’espoir d’attirer les clients vers leurs solutions payantes, Microsoft n’a rien à vendre aux internautes. De là à accuser l’éditeur de faire du dumping, il n’y a qu’un pas.
Lire notre test de Security essentials
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