Microsoft lancera mardi 23 juin une nouvelle offensive sur le terrain de la sécurité. L’éditeur a confirmé que son antivirus gratuit serait alors disponible en téléchargement en version bêta. Security Essentials arrivera d’abord aux Etats-Unis, au Brésil, en Angleterre et en Israël, en anglais et en portugais. Une édition en chinois arrivera 30 jours plus tard. Les Français, eux, devront attendre l’arrivée de la version définitive, prévue avant la fin de l’année. Ou alors passer par un compte Windows Live anglophone. Ils pourront alors télécharger le logiciel sur le site Microsoft Connect.
« Si les tests se déroulent bien, il y a toutes les chances pour que le produit définitif soit disponible assez rapidement », confie Bernard Ourghanlian, directeur de la technologie et de la sécurité de Microsoft. Peut-être même dès le mois de septembre. Microsoft aura alors mis fin à la commercialisation de son logiciel de sécurité payant Live OneCare, qui ne s’est pas imposé sur le marché.
Un mode de blocage comportemental
Security Essentials offrira les fonctions basiques d’un logiciel de sécurité. Il sera en mesure de lutter contre tous les types de malwares : virus, chevaux de Troie, spywares et rootkits (logiciels furtifs). Il disposera d’un mode de protection en temps réel exploitant une base de signatures antivirale. « Le logiciel dispose du même moteur antivirus que Live Onecare, précise Bernard Ourghanlian. Mais nous avons amélioré la lutte contre les rootkits et ajouté un mode de blocage comportemental. »
Le logiciel sera ainsi capable de contrecarrer les menaces nouvelles non encore identifiées en repérant leur comportement suspect (interaction avec un site Web malicieux, par exemple). Reste à savoir si Security Essentials se montrera plus convaincant que Live OneCare, très critiqué lors de son lancement.
L’échec des antivirus gratuits
Pour Microsoft, la question de la gratuité est aujourd’hui primordiale. « On estime que près de 60 % des ordinateurs sont mal protégés sur Internet. Soit parce qu’ils n’ont pas d’antivirus, soit parce que le logiciel de sécurité n’est pas à jour ou qu’il est carrément désactivé », estime Bernard Ourghanlian. Même les antivirus gratuits, largement disponibles en ligne, ont échoué sur ce terrain.
Microsoft espère inverser la tendance avec un logiciel très facile à trouver, qui ne demande pas d’enregistrement ni d’informations bancaires aux utilisateurs au moment de l’installation et qui, à l’usage, se montrerait peu intrusif et peu gourmand en ressources. « Si un virus contamine un grand nombre d’utilisateurs sur Internet, cela nous concerne compte tenu de notre parc de logiciels. Nous avons bien conscience de notre responsabilité particulière vis-à-vis de la sécurité en ligne. » Sur ce point, il y a gros à parier que les internautes lui donneront raison.
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