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PRISM : des experts européens rencontreront leurs homologues américains lundi

Les Européens réclament des explications. Des experts de l’UE rencontreront donc leurs homologues américains des éclaircissements sur les programmes de collecte de données et de renseignements.

Le scandale Prism ébranle toute l’Europe qui semble découvrir que l’espionnage puisse exister… entre « pays amis ». Pour que les circonstances de la surveillance des pays de l’UE soient un peu éclaircies, des experts européens spécialistes du renseignement participeront lundi 8 juillet 2013 à Washington avec leurs homologues américains à la première réunion d’un groupe de travail sur les programmes américains de collecte de données et de renseignements, ont indiqué ce 4 juillet à l’AFP plusieurs sources européennes.

Cette réunion se déroulera en parallèle de la première réunion des négociations en vue d’un accord de libre-échange transatlantique. La France a insisté pour que les deux réunions se tiennent le même jour et dans la même ville, a précisé une de ces sources.

Cet accord a permis d’éviter une crise entre la France et l’Allemagne, a pour sa part confié à l’AFP une source communautaire. Berlin s’était en effet prononcé en faveur d’un début des négociations commerciales dès lundi, comme le préconisait la Commission européenne, mandatée pour négocier au nom de l’UE. Mais Paris plaidait pour une « suspension temporaire » le temps d’obtenir les informations demandées à Washington sur l’espionnage par les Etats-Unis des institutions européennes.

Les mêmes droits pour les Européens que pour les citoyens américains

Les Européens ont deux sujets de préoccupation : Prism, le programme américain de surveillance d’internet, et les activités de surveillance des moyens de communication de la NSA (Agence nationale de sécurité). Le groupe d’experts qui se réunira lundi à Washington devra notamment discuter de la surveillance des services de renseignement et de leurs actions. Il devra également trouver un accord sur la protection des données et de la sphère privée.

La Commissaire européenne en charge de la Justice Viviane Reding négocie en vain depuis plus de deux ans avec les Américains sur les moyens de protéger la vie privée et les droits des citoyens européens contre la violation ou la mauvaise utilisation de leurs données personnelles aux Etats-Unis. Elle réclame que les Européens aient les mêmes droits que les citoyens américains en matière de protection de la vie privée et qu’ils puissent saisir les tribunaux américains.

Mme Reding est parvenue à exclure la protection des données du mandat de négociation pour l’accord de libre échange avec Washington. Les Etats-Unis considéraient ce sujet comme une négociation sur des normes, ce qu’elle a catégoriquement refusé car pour l’UE, il s’agit de droits, a expliqué à l’AFP une source européenne.

Lire notre dossier spécial sur le scandale Prism.

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01net, avec AFP