La série PowerShot G est emblématique du savoir-faire de Canon et ce furent longtemps les appareils compacts préférés des photographes, vrais compagnons des lourds reflex. Le G15 est la dernière itération de la gamme. Il s’agit d’un modèle au look encore plus épuré que ses prédécesseurs, mais toujours aussi austère. On est sérieux ou on ne l’est pas.
Zoom très lumineux
Canon a essentiellement travaillé sur la luminosité de l’optique : ouvrant à F1.8 en grand-angle, celle-ci reste ouverte à F2.8 en bout de zoom. Elle est annoncée précise et piquée sur l’entièreté de la plage, ce qui paraît tout à fait dans les cordes du géant de l’optique.
A côté de cela, Canon reste très conservateur : l’optique est, comme sur le G12 un capteur CMOS de 12,1 Mpixels – sans doute amélioré – et la plage optique ne bouge pas, restant équivalente à un 28-140 mm (zoom 5x). Un plus grand-angle ou un zoom plus puissant eurent été appréciables.
Le mauvais viseur reste, le bon écran orientable disparaît
C’est la grande interrogation de ce boîtier : non seulement le viseur optique étriqué, peu lumineux et imprécis – présent sur tous les PowerShot G – reste de la partie sur ce G15, mais l’écran orientable, si appréciable, a été éliminé au profit d’un modèle fixe, classique, affichant 921 000 points.
C’est un peu le monde à l’envers ! Soit les études de marché nous donnent tort, ce qui est possible. Soit Canon a eu des problèmes techniques et économiques qui l’ont amené à garder un mauvais viseur mais peu coûteux, au détriment d’un écran orientable plus cher à construire. Mais cela restera sans doute un secret industriel…
Double molette, Full HD et format RAW
Côté ergonomie, le G15 conserve ses acquis, qui en font une des références du genre : molette en façade qui tombe sous l’index droit, roue codeuse à l’arrière, griffe flash et gros grip pour faciliter la préhension. Au rang des améliorations, on note que les deux molettes – sélection de modes et correction d’exposition – se chevauchent légèrement. Pas de quoi perturber les habitués de la gamme.
Toujours à même de capturer les images en Jpeg et en RAW (le négatif numérique), le PowerShot G15 enregistre les vidéos en Full HD (1 920 points par 1 080), mais se limite au mode 24p. C’est dommage, car de nombreux appareils sont dotés de modes plus fluides, bien plus adaptés aux besoins modernes. Si nombre de photographes en herbe apprécient de pouvoir tourner en « cinéma 24p » avec leur reflex, on ne voit pas ici l’intérêt de brider le nombre de trames par seconde.
Indémodable, mais très (trop) conservateur, le PowerShot G15 sera disponible dès le mois d’octobre à 600 euros environ. Avec un segment compact expert devenu réellement compétitif, l’appareil n’est désormais plus le leader, mais un simple challenger, d’autant que le Sony RX100, avec son grand capteur, a mis un grand coup de pied dans la fourmilière.
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