C’est un bond de géant qui a propulsé Nvidia aux sommets. Avec la demande exponentielle pour ses cartes graphiques H100 (40 000 dollars l’unité), le géant américain des puces vient de surpasser Amazon en Bourse avec une capitalisation de plus de 1 780 milliards de dollars.
À Wall Street, son action a augmenté de 46 % rien que cette année 2024, et ainsi voir sa capitalisation grossir de plus de 560 milliards de dollars, la faisant rejoindre le top 5 du classement des entreprises américaines les plus grosses en valorisation. Nvidia est positionné quatrième, avec Google à 1 812 milliards de dollars.
Meta, Tesla, Berkshire Hathaway, Visa ou encore la banque JP Morgan sont désormais loin derrière Nvidia, à l’instar aussi de TSMC à Taïwan, capitalisant l’équivalent de 660 milliards de dollars. Un score exceptionnel qui époustoufle même les analystes.
Chez Bloomberg, on augmentait par exemple les estimations de revenus de l’ordre de 100 % pour l’année 2024. Cette semaine chez UBS, après un rallye impressionnant pour l’action Nvidia, on rehaussait l’objectif du géant des puces californien de 580 à 850 dollars. À Tokyo aussi, les analystes de Mizuho relevaient leur objectif de 625 à 825 dollars.
Nvidia et sa mainmise sur la croissance de l’IA
Si la demande des cartes graphiques H100 est aussi forte, c’est sans surprise en rapport à l’intelligence artificielle. Leur demande continue de dépasser l’offre, hors pour faire fonctionner les modèles à plusieurs dizaines de milliards de paramètres aujourd’hui, et développer des projets autour des nouvelles possibilités offertes avec l’IA, mieux vaut-il pouvoir s’équiper. Et les acteurs du secteur n’hésitent pas à mettre la main à la poche.
Ce n’est pas pour rien qu’OpenAI, la société dirigée par Sam Altman derrière ChatGPT, GPT 4 ou encore Dall-E, se disait prêt à lever jusqu’à 7 000 milliards de dollars pour disposer de ses propres capacités de production de puces. À son lancement en novembre 2022, ChatGPT avait déjà été entraîné par 10 000 GPU Nvidia. C’est dire.
Selon la Semiconductor Industry Association (SIA), la demande en puces devrait encore augmenter de 13,1 % en 2024, pour un volume de 593 milliards de dollars. Si Meta veut aider OpenAI sur le sujet, il n’en reste que Nvidia a la mainmise sur le marché, et peut donc dicter sa loi avec la croissance de l’IA.
Après avoir été bien chouchouté par le minage de crypto-monnaies, l’IA a donc propulsé Nvidia à des niveaux exceptionnels. À voir maintenant jusqu’où pourra aller l’entreprise aux 28 000 salariés, que rien ne semble arrêter.
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