Cela n’a pas trainé : plusieurs géants de l’internet, dont Google, Facebook, Apple ou Yahoo!, désireux de regagner la confiance de leurs utilisateurs, viennent de publier le nombre de requêtes secrètes déposées par les services de renseignements américains, une première depuis les révélations d’Edward Snowden lur le programme Prism.
Ces publications interviennent une semaine après que les autorités américaines, conformément aux directives du président Obama, leur ont permis de dévoiler davantage d’informations sur la surveillance de leurs utilisateurs par le renseignement américain.
On apprend que la NSA, via Prism, a par exemple requis des informations sur 9.000 à 10.000 comptes Google pendant les six premiers mois de 2013 et sur 12.000 à 13.000 comptes lors des six mois les précédant, selon le blog officiel du géant de l’internet.
Toutes ces demandes étaient légales car elles ont été faites dans le cadre de mandats délivrés par le tribunal chargé de contrôler les opérations du renseignement (FISA). « La publication de ces informations est un premier pas dans la bonne direction et défend les principes d’une réforme que nous avons appelée de nos voeux en décembre dernier », a expliqué le responsable juridique de Google Richard Salgado dans un post. « Mais nous continuons à croire à la nécessité de davantage de transparence pour que chacun puisse mieux comprendre les mécanismes des lois sur la surveillance et juge si elles servent l’intérêt national ».
Des chiffres étonnamment bas chez Apple
Facebook a annoncé avoir reçu des mandats concernant 5.000 à 6.000 comptes sur les six premiers mois de 2013, 4.000 à 6.000 sur les six mois les précédant. Microsoft a révélé sur son blog officiel avoir reçu des demandes de la FISA sur 15.000 à 16.000 comptes d’utilisateurs les six premiers mois de 2013. Quant à Yahoo!, des informations ont été demandées sur 30.000 à 31.000 comptes. Le groupe a précisé que les demandes de la FISA ne concernaient que 0,01% de ses abonnés.
Apple avait indiqué la semaine dernière avoir reçu des demandes pour moins de 249 utilisateurs lors de la première partie de l’année 2013. La marque à la pomme a précisé que les informations exigées par la NSA portaient sur les carnets d’adresses de ces personnes et non sur le contenu des appareils.
La publication de ces chiffres a été autorisée par le ministère de la Justice à condition que les entreprises respectent un délai de six mois après les requêtes déposées par la FISA. L’arrangement passé empêche cependant les grandes entreprises de publier davantage de détails sur ces demandes. Elles se sont engagées à régulièrement publier ce type d’information.
En contre-partie, les groupes ont retiré la plainte qu’ils avaient déposée auprès du tribunal secret chargé d’ordonner les programmes de surveillance (FISC, Foreign Intelligence Surveillance Court).
« Comme nous l’avons dit précédemment, nous croyons que les gouvernements ont la responsabilité de protéger les gens et qu’ils peuvent le faire tout en étant transparents », a commenté le responsable juridique de Facebook Colin Stretch sur son blog.
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