Ils ne nous ont pas mangé le petit doigt“, nous a déclaré, amusé, le directeur général de la SACD Pascal Rogard à propos de son entrevue avec des interlocuteurs de Netflix, le leader de la SVoD aux États-Unis. Avant-hier au siège de la SACD dans le 9ème arrondissement, il a reçu David Hyman, secrétaire général de Netflix et Christopher Libertelli, le responsable des affaires publiques de la société.
Et il ne revient toujours pas du retentissement médiatique de la visite en France du géant Américain. “Ce n’est tout de même pas un événement si extraordinaire“, nous a-t-il indiqué en préambule. “Ils ont pris rendez-vous avec nous il y a trois mois et nous les avons reçus de façon très cordiale. Nous n’avons rien à priori contre eux. Nous leur avons juste réaffirmé notre volonté de défendre la législation française et de combattre ceux qui la contournent depuis leur siège social à l’étranger. Et évidemment, nous avons rappelé qu’ils allaient devoir négocier avec les ayants-droit et les sociétés qui les représentent, comme la nôtre. Ce dont ils ont tout à fait convenu.“
Pascal Rogard nous a toutefois précisé qu’il ne s’agissait que d’une première prise de contact et qu’aucune négociation n’était à l’ordre du jour. “Ils se sont contentés de nous présenter ce qu’ils faisaient en ne dévoilant rien de leurs intentions. Ils ont juste précisé que les deux marchés qui les intéressaient le plus en Europe étaient la France et l’Allemagne.” On peut donc parier que les émissaires de Netflix ont prévu de s’arrêter prochainement outre-Rhin dans le cadre de leur tournée européenne…
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