Invité à s’exprimer lors d’une conférence au marché du film à Cannes, le directeur des programmes de Netflix Ted Sarandos a pointé la réglementation française des films. Sa cible ? La chronologie des médias et notamment le délai de 36 mois imposé pour qu’un service de SVoD puisse proposer un film après sa sortie.
« Cela ne protège pas le cinéma », en fait ça le rend plus faible, a affirmé Ted Sarandos. « La chronologie des médias, en France, favorise le piratage. Devoir attendre trois ans pour que les gens puissent voir un film comme il le souhaite encourage cette pratique », a-t-il ajouté.
Présent dans la salle, le producteur américain Harvey Weinstein a pris la défense de Netflix, alors que la plateforme était accusée de ne pas participer au financement de la création, comme le réclament les diffuseurs européens. « Rien de ce que nous faisons n’est censé aller à l’encontre des salles de cinéma », a assuré Ted Sarandos. « Je veux offrir le choix aux consommateurs », a-t-il insisté.
Par ailleurs, en marge du festival de Cannes, le cinéaste américain Joel Cohen, co-président du jury cette année à Cannes, avec son frère Ethan, a évoqué mercredi lors d’une conférence de presse l’émergence de sociétés comme Netflix en ironisant sur ceux qui « regardent Lawrence d’Arabie sur un iPhone ».
Voir aussi notre interview vidéo de Ted Sarandos lors du lancement de Netflix en France en septembre dernier :
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