Gnutella, un logiciel de partage de fichiers que l’on croyait éradiqué, réapparaît plus vivace que jamais et fait trembler l’industrie du disque. Ce petit programme a vu le jour dans les bureaux de Justin Frankel et Tom Pepper, les fondateurs de Nullsoft (fraîchement racheté par AOL) et concepteurs du lecteur MP3 Winamp.
Au mois de mars dernier, ils dévoilaient la première version de Gnutella. Particularité de ce programme, il permet à des communautés d’utilisateurs de mettre en commun leurs fichiers. Ainsi, chacun peut mettre à la disposition de tous sa discographie personnelle. Et contrairement à tous ses prédécesseurs (dont le célèbre Napster), Gnutella n’a besoin d’aucun intermédiaire. Les utilisateurs peuvent communiquer directement, sans passer par un serveur, et leur anonymat est garanti, puisque les adresses IP sont masquées. Autant de caractéristiques qui ne peuvent que séduire les pirates du Net. En effet, difficile, voire impossible, de contrôler un réseau constitué d’utilisateurs sans nom.
D’autres sites annoncent déjà la sortie de leur propre version
Autre particularité de taille, le code source de Gnutella est libre d’accès, chacun pouvant dès lors s’en emparer pour continuer et perfectionner le développement. Et malgré l’intervention éclair d’AOL pour stopper le projet, quelques développeurs en herbe s’étaient déjà appropriés Gnutella.A peine deux semaines plus tard le voilà qui refait surface sur le site www.cybertropix.com/gnutella.phtml. L’effet est immédiat, à 9 heures du matin, le site enregistrait déjà 2 000 téléchargements ! D’autres sites (comme gnutella.nerdherd.net) annoncent déjà la sortie de leur propre version.Un sacré coup dur pour les industriels du disque, représentés par le RIAA (Recording Industry Association of America), qui n’ont pas encore achevé leur procès entamé au mois de décembre dernier contre lun des illustres prédécesseurs de Gnutella, Napster. La justice serait-elle trop lente pour faire face au progrès technologique ?
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