Conteneur perdu ? Bateau de pêche en difficulté ? Randonneur égaré au Nepal ou qui souhaite simplement partager son itinéraire ? Le projet Kinéis promet d’apporter de la connectivité pour l’Internet des objets en lançant une constellation de 20 nanosatellites qui devrait être opérationnelle d’ici 2021. Il est porté par la société CLS, une filiale du CNES qui exploite déjà le système Argos.
Voir la vidéo officielle :
https://www.youtube.com/watch?v=9iaHVX1Qd5Y
40 ans que les balises Argos fonctionnent
Cela fait très exactement quarante ans que le système de géolocalisation par satellite Argos est né d’une coopération entre la France et les Etats-Unis. Il sert encore aujourd’hui à situer avec une précision d’environ 150 mètres des animaux, des bouées, des stations météo, des canots de sauvetage ou encore des skieurs. Pour cela, il faut que ces derniers soient munis d’une balise émettant périodiquement de courts messages retransmis au sol via des satellites.
Le système, robuste, est essentiellement utilisé par des communautés scientifiques ou des services de secours. Mais il ne pourra absorber les milliards d’objets connectés à venir et son modèle vieillissant le rend de moins en moins rentable. Comme la 5G ne couvrira pas la Terre entière, il faut trouver des moyens complémentaires de connectivité pour l’IoT.
Une solution complémentaire pour les opérateurs terrestres
« La connectivité Kinéis se positionne en entrée de gamme pour certains opérateurs de satellites et en complémentarité pour les opérateurs terrestres qui souhaiteraient proposer à leurs clients une couverture mondiale », peut-on lire dans le dossier de presse de Kinéis. La cible ? Les amateurs de sports extrêmes, les plaisanciers, les randonneurs, mais aussi des entreprises dans la logistique, la sûreté en mer, la pêche, l’agriculture ou la science.
Selon CLS, Kinéis s’appuiera sur une « technologie de communication inédite » développée par Thales Alenia Space. Autres partenaires : Nexeya pour les plate-formes des nanosatellites et Syrlinks pour la conception et la construction de l’instrument. Les satellites, de 25 kilos et 20 centimètres sur 40, seront placés en orbite à 600 kilomètres au-dessus de la Terre. Ils devraient permettre de connecter 2 millions de balises, contre 22 000 actuellement avec le système Argos, comme le rapporte Les Echos. Kinéis a déjà dévoilé l’aspect des puces radios (voir image ci-dessus). La société promet un format de 7×7 mm, une basse consommation et un prix très compétitif. Les premiers tests s’effectueront avec des satellites déjà actifs.
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