Oui, le Raspberry Pi 5 est bien en développement comme nous vous en parlions la semaine dernière. Et il ne sera pas lancé l’année prochaine comme il fallait s’y attendre. Outre un temps de développement, de création de la documentation, de production et de mise sur le marché, le fondateur du projet Eben Upton cite le besoin d’une « année de récupération », donc sans introduction de nouveau « Pi ».
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Point de sieste ou de vacances sous les tropiques : la récupération ton Eben Upton parle ici est celle du marché et de la chaîne d’approvisionnement. Comme il l’avait déjà promis dans son post sur le blog de la fondation, l’introduction de 100.000 nouvelles unités du Raspberry Pi 4 devrait calmer un peu la pression sur la demande. Et il prédit que le niveau de stock deviendra « infini » à partir du second semestre 2023.
Mais c’est ce côté hypothétique et le fait que la situation ne soit pas encore stable qui fait prendre des pincettes à M. Upton. Qui s’interroge sur « quel serait le genre de désastre […] si nous lançons un Raspberry 5 et que l’on ne peut pas augmenter la production à cause de contraintes externes ou si sa production cannibalise la chaîne d’approvisionnement (de nos autres produits) ? ».
Attendre une situation vraiment stable
On l’oublie trop souvent : les semi-conducteurs et composants électroniques mettent du temps à être fabriqués – jusqu’à six mois pour un capteur d’image ! Et il faut ajouter à cela le temps d’introduction dans les feuilles de route des fabricants comme TSMC, UMC et les autres. Un temps qui est un facteur d’instabilité en ces temps incertains. Voilà pourquoi le papa du Raspberry Pi veut prendre son temps pour que le projet ne soit effectivement lancé quand tous les indicateurs sont au vert. « La bonne nouvelle est qu’à partir de la seconde moitié de l’année prochaine […] les contraintes commencent à disparaître ». Si, effectivement, de nouvelles crises ne démarrent pas. On pense ici à la montée des tensions entre Taïwan et la Chine, cette dernière étant de plus en plus agressive ces dernières années. Toute attaque notamment contre TSMC serait une catastrophe non seulement pour la fondation Raspberry Pi, mais le monde entier des semi-conducteurs…
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Comme le pointent nos confrères de Tom’s Hardware US, les pénuries et cette période de récupération vont faire du Raspberry Pi 4 le modèle « B » qui sera resté le plus longtemps sans remplaçant. Lancé en juin 2019, le Raspberry Pi 4 B a déjà trois ans et demi. Il trônera en haut de la gamme du catalogue de la fondation au moins quatre ans et demi, voire cinq ans. Ce qui n’est pas une si mauvaise chose, car entre son lancement et aujourd’hui, de nombreuses choses se sont améliorées. Particulièrement en termes de logiciels, puisqu’à ses débuts, le manque d’optimisation des systèmes d’exploitation et applications le faisaient chauffer de manière excessive. Des soucis du passé depuis que les développeurs se sont penchés dessus. Preuve qu’un supplémente de temps profite aux plateformes matérielles. Ce qui est meilleur pour la planète que changer de plateforme tous les deux ans !
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Source : Tom's Hardware (US)