Dans une élection normale, le président sortant et son équipe préparent une transition la plus en douceur possible pour permettre d’assurer la continuité et la sécurité des services de l’état. Mais l’élection présidentielle américaine 2020 est loin d’être normale.
Privée non seulement d’une partie du soutien classique dont profitent en théorie les candidats pendant l’élection, mais aussi des outils classiques de transition, l’administration de transition de Joe Biden, qui travaille désormais à assurer la future direction du pays, continue de faire comme pendant la campagne. C’est-à-dire qu’elle s’appuie sur des outils numériques classiques, à savoir la suite Google Workspace (ex. G-Suite) renforcée par la clé de sécurité de Google Titan. Tout cela pour planifier des rencontres avec les états partenaires, planifier des réunions avec les parlementaires américains, etc.
Si d’un côté cela met en lumière la bonne robustesse des outils de Google, le fait est que les communications entre le futur président des États-Unis et son équipe, dispersée sur le territoire pour cause de pandémie, méritent un niveau de sécurité supérieur. Un risque inutile dû aux blocages commandités par Donald Trump dont l’administration freine des quatre fers à tous les niveaux.
À commencer par les mails puisque l’administration des services généraux (General Service Administration, GSA) se refuse pour l’heure à reconnaître la victoire de Joe Biden. Ce alors même que ce dernier réuni non seulement 306 grands électeurs contre 232 pour Donald Trump et plus de 79,8 millions de votes (contre 73,8 millions pour le candidat républicain).
Outre l’imbroglio juridique que représente le refus de concéder la défaite, il s’agit surtout pour les Etats-Unis de protéger sa sécurité nationale. Depuis la première élection de Barack Obama dont la campagne avait été hackée par des agents chinois jusqu’à l’interférence russe autour des emails de Hilary Clinton lors de l’élection de 2016, l’élection américaine est sous le feu des attaques numériques.
Dans le cas présent, outre le niveau de sécurité non gouvernemental des communications de l’équipe Biden, se pose aussi le risque de pertes d’informations, puisque Joe Biden n’a pas accès aux briefings complets des services de renseignement. Si aucune faille n’est détectée dans les communications de l’équipe Biden, cela représentera un bon coup de pub pour la sécurité des services de Google.
Source : Wall Street Journal
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.