Administrateurs réseaux et système, unissez-vous pour mieux combattre l’hydre malveillante de la surveillance électronique ! Tel a été, en substance, le message qu’a voulu faire passer Julian Assange, à l’occasion de la conférence de hacking du Chaos Computer Club, qui s’est déroulée ces derniers jours à Hambourg. Le fondateur de Wikileaks, qui est toujours bloqué dans l’ambassade équatorienne de Londres, a participé à un débat par vidéoconférence. Selon Spiegel.de, la ligne n’était pas d’une excellente qualité, mais suffisante pour exprimer sa principale idée : s’appuyer sur le savoir-faire des informaticiens et des hackers pour faire tomber – sinon limiter- les services de renseignement américain. « Les administrateurs systèmes ont beaucoup plus de puissance que ne l’avaient jadis les ouvriers de l’industrie », estime-t-il.
Et comme la CIA et la NSA sont perpétuellement en recherche de ce type de compétences, autant en profiter : « Faites-vous embaucher par la CIA ! », s’exclame Julian Assange. En infiltrant les structures de l’ennemi, il sera possible de mettre la main sur de nouvelles informations et de les diffuser, comme l’ont fait Edward Snowden et Chelsea Manning, qui étaient aussi des administrateurs systèmes. « Nous sommes la dernière génération libre », ajoute le leader en captivité, avant que la transmission ne s’arrête brutalement. En tous les cas, son appel à la résistance a été entendu et apprécié. Les trois mille personnes venues pour l’écouter se sont toutes levées pour l’applaudir.
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