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Après Mass Effect, Dragon Age Origins est une sorte de retour aux sources du jeu de rôle…
On voulait vraiment proposer des jeux très différents au public, apporter une nouvelle façon de raconter une histoire, de partager des émotions. Mass Effect, même avec un effort sur la narration, était davantage un « shooter ». Dragon Age est plus un jeu de rôle comme on a pu en connaître dans le passé. C’était totalement intentionnel d’en faire deux jeux très différents.
Tout le monde a déjà joué à au moins 2 000 jeux de rôle dans des univers de fantasy. Comment avez-vous fait pour faire quelque chose de différent et d’original ?
Avec Dragon Age, on a repris les meilleurs éléments de la « high fantasy », toutes ces histoires autour du bien et du mal, en y injectant des éléments plus sombres, plus proches de l’univers d’un Michael Moorcock, ou du monde brutal d’un Conan. Le but final reste de vaincre le « Darkspawn », mais les choix auxquels le joueur sera confronté en cours d’aventure seront beaucoup moins tranchés. Vous pourrez avoir recours à des objets démoniaques, ou aider des gens mal intentionnés, si cela peut vous permettre d’atteindre votre but. Il y a beaucoup de choix à faire dans Dragon Age, des choix qui ne sont jamais évidents, ni tout blanc ni tout noir.
On sait qu’il y a six différents départs dans l’aventure. Est-ce que cela rend l’histoire vraiment différente ?
Au bout de deux ou trois heures, quel que soit le personnage choisi, les histoires commencent à converger. Mais les choix que vous aurez faits au début auront une influence sur toute votre aventure. Il y a six différentes origines, et selon celle que vous choisirez, vous aurez des histoires complètement différentes, avec un personnage qui réagira différemment aux situations auxquelles il sera confronté. Et cela influencera aussi la fin du jeu.
Est-ce qu’on aura droit à un éditeur, comme pour un Elder Scrolls ou Neverwinter Nights ?
Oui, sur PC, un éditeur sera disponible le jour même de la sortie du jeu. Mais pas sur console. Les joueurs pourront créer de nouvelles zones, de nouveaux bâtiments, de nouvelles créatures, de nouveaux objets. Tout ce qui est scripté dans le jeu pourra être changé.
Vous avez dit que Dragon Age Origins serait un jeu « mature ». C’est quoi, un jeu « mature » ? Un jeu avec du sexe et du sang, ou c’est un peu plus subtil que ça ?
Effectivement, Dragon Age est un jeu très violent, et il y a du sexe. Mais c’est aussi un jeu sophistiqué. Il est avant tout question de raconter une histoire forte, où il faut prendre des décisions difficiles, adultes : il n’est pas seulement question de tuer le méchant. Et il y a aussi de l’humour. On pense que c’est important. Si, quand vous racontez une histoire, tout est sombre, triste, et déprimant, les gens vont décrocher. Mais si vous compensez avec de l’humour et des éléments moins glauques, les passages vraiment tristes n’en paraîtront que plus forts.
Il y a beaucoup de sang aussi. Sur le logo du jeu, sur les écrans de chargement, et après avoir tué le moindre adversaire, les personnages sont barbouillés de sang. C’est un concept ?
Ca fait partie du côté sombre et épique qu’on voulait donner à l’histoire. Violent, gore… mais c’est avant tout un simple choix artistique.
On se souvient que le trailer avec la musique de Marilyn Manson avait un peu inquiété les fans. Est-ce que Dragon Age sera le premier jeu « rock’n’rôle » ?
Ca ne représente pas la musique qu’il y aura dans le jeu ! Ce qu’on voulait faire, c’est attirer l’attention des gens. On sait que Dragon Age a le potentiel d’avoir un large succès public, et on voulait montrer que c’était un jeu qui n’était pas réservé aux hardcore gamers. Ces derniers vont adorer la profondeur du jeu, mais il sera aussi accessible aux joueurs plus occasionnels. On a par ailleurs voulu donner aux joueurs console une expérience à part entière. Toute l’interface a été entièrement repensée, par exemple. Le jeu possède exactement le même contenu, mais on ne voulait pas qu’ils aient l’impression de jouer à un simple portage d’un jeu PC.
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