Pour rentrer dans les systèmes informatiques iraniens, le virus Stuxnet a utilisé un moyen assez classique : une clé USB infectée. Ce qui suppose que les services américains – qui sont à l’origine de ce malware – ont bénéficié, d’une manière ou d’une autre, d’un accès physique au réseau (par exemple grâce à l’aide d’un technicien soudoyé). Mais que faire quand un réseau est hermétiquement détaché de l’internet et qu’aucun accès physique n’est envisageable ? Passer par des ondes électromagnétiques ! C’est ce que les militaires sont en train d’essayer de faire outre-Atlantique.
En effet, selon un article récent du site Defense News, l’armée américaine a initié un programme de recherche baptisé Tactical Electromagnetic Cybe Warfare Demonstrator (TECWD). L’idée de base est assez simple : un câble réseau qui transmet des données peut aussi être vu comme une antenne. Traversé par un courant, il émet des ondes électromagnétiques. L’inverse est donc possible. En dirigeant des ondes vers le réseau, on pourrait influer sur les données qui y circulent et faire rentrer, par exemple, un programme viral.
Simple comme garer une voiture
En fait, ce principe technique n’est pas nouveau. Les chercheurs planchent sur le sujet depuis les années 80. Mais des progrès spectaculaires auraient été effectués ces dernières années. Selon Defense News, des équipements capables d’effectuer ce tour de passe-passe existent d’ores et déjà, et ils sont relativement compacts (de la taille d’un sac à dos). Mais le problème, c’est qu’ils ne sont pas encore assez efficaces. Le transfert de données se ferait encore à un débit bien trop faible. Et la distance maximale entre l’appareil et le réseau serait encore bien trop courte.
Tous les efforts de recherche actuels se concentrent donc sur ces deux points. L’objectif suprême étant de pouvoir rentrer dans un réseau simplement en garant une voiture devant le bâtiment dans lequel il est déployé, ou en le survolant en avion. On n’arrête pas le progrès.
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